« L'amélioration de la perspective de la notation de long terme de SUCRIVOIRE, passant de négative à stable, reflète l'opinion de GCR selon laquelle la société devrait tirer avantage de la nouvelle revalorisation des prix du sucre, entrée en vigueur en février 2024, et atténuer progressivement ces déficits opérationnels », ont avancé les responsables de l’agence. En outre, soulignent-ils, l'apport en compte courant de l'actionnaire majoritaire devrait contribuer à réduire son besoin en fonds de roulement, limitant ainsi l'affaiblissement de sa flexibilité financière et de sa liquidité.
Selon GCR, la notation de SUCRIVOIRE repose sur la fragilité de son profil financier, caractérisée par l'incapacité de la société à générer des marges bénéficiaires et des flux de trésorerie adéquats en raison de prix de vente réglementés. Ce qui restreint sa flexibilité financière déjà compromise par un niveau d’endettement élevé et maintient une tension constante sur sa position de liquidité.
Bien que les revenus soient restés quasiment stables à 68 135 millions de FCFA en 2023, la marge d'EBITDA a légèrement augmenté pour atteindre 10,7%, grâce à une revalorisation du prix de vente de 8,1% concédée par l’État en 2022 et à un recours réduit à l'importation de sucre, une activité à faible marge. « Cependant, signale GCR, malgré cette amélioration de la marge d'EBITDA, la marge d'exploitation est affaiblie par des provisions pour pertes liées à une fin de campagne 2022-2023 difficilement maîtrisée. » De plus, la marge nette, déjà négative depuis 2021, s'est encore détériorée, atteignant -15,2 % en 2023, en raison de l'augmentation des charges d'intérêts (+26%) due à un recours accru au crédit spot pour pallier les déficits ponctuels de trésorerie.
GCR anticipe, au cours des 12 à 18 prochains mois, une diminution de la production de sucre en raison des retards dans le démarrage de la campagne agricole 2023-2024. Toutefois, l’équipe de notation est d’avis que la société devrait tirer avantage de la nouvelle revalorisation de 8% en moyenne du prix de vente du sucre intervenue en février 2024 pour faire progresser ses revenus et ses marges.
Selon toujours GCR, la flexibilité financière de SUCRIVOIRE demeure limitée en 2023, malgré une amélioration du ratio de couverture de la dette par l'EBITDA, qui atteint 6,2x (2022 : 7,4x ; 2021 : 5x ; 2020 : 1,2x), grâce à une hausse de l'EBITDA de 8,6 % et une réduction de l'endettement net de 9%. Cependant, la couverture des intérêts reste faible à 1,6x en 2023, sous l'effet de la pression croissante des frais financiers.
« Bien que le soutien financier de 8,0 milliards de FCFA apporté par SIFCA ait permis aux flux de trésorerie après investissements et dividendes de redevenir positifs, cette amélioration n'a pas significativement renforcé la couverture des dettes », a relevé l’équipe de GCR. Elle ajoute que le profil de liquidité de SUCRIVOIRE est également sous pression, avec une couverture de ses besoins à court terme inférieure à 100 %. GCR anticipe que la flexibilité financière et la liquidité de l'entreprise resteront modestes en raison de l'incapacité à générer une marge brute d'exploitation positive, de l'endettement élevé et du besoin croissant de financement pour ses activités et ses investissements.
SUCRIVOIRE se positionne comme un acteur majeur sur le marché ivoirien du sucre, un secteur en croissance, protégé, et dominé par seulement deux acteurs. Forte d'une solide réputation et d'une marque bien établie, la société bénéficie, selon GCR, d'une position concurrentielle favorable pour sa notation. Cependant, SUCRIVOIRE fait face à des difficultés à satisfaire la demande croissante avec une production en baisse (-17% en 2023).
« Ce déficit oblige la société à recourir à des importations supplémentaires pour combler le gap » note encore GCR. Les revenus de la société se maintiennent à un niveau adéquat malgré une baisse de 7,5 % des volumes de ventes. GCR estime que dans les 12 à 18 prochains mois, la position concurrentielle de SUCRIVOIRE se maintiendra. Cependant, elle est convaincue que l’amélioration de la capacité de la société à satisfaire la demande dépendra de la bonne tenue de sa campagne agricole 2023-2024 et de sa capacité à compenser sa production insuffisante par des importations. « SUCRIVOIRE, majoritairement détenue par le groupe SIFCA, bénéficie d'une vision industrielle de long terme, permettant à sa direction de se concentrer sur les défis structurels malgré la volatilité à court terme », souligne l’équipe de notation.
Selon GCR, la stratégie ESG (Environnement, Social, Gouvernance) du groupe, axée sur la responsabilité sociale et environnementale, continue de guider les initiatives et la gouvernance de SUCRIVOIRE, contribuant à renforcer sa réputation et sa position sur le marché.
Selon toujours GCR, la notation de SUCRIVOIRE intègre le soutien opérationnel et financier de son actionnaire de référence qui a renoncé à réclamer le remboursement de ses créances jusqu'en décembre 2024 et a promis un soutien financier en cas de difficultés de trésorerie.
GCR justifie la perspective stable par le fait que la société devrait tirer avantage de la nouvelle revalorisation des prix du sucre, entrée en vigueur en février 2024 et atténuer progressivement ces déficits opérationnels. Cela, combinée à l'apport en compte courant de l'actionnaire majoritaire devrait contribuer à réduire son besoin en fonds de roulement, limitant ainsi l'affaiblissement de sa flexibilité financière et de sa liquidité.
Selon GCR, un rehaussement de la notation de SUCRIVOIRE serait la conséquence : i) d’un renforcement de ses marges portées par une hausse structurelle des revenus en raison de volumes de production et de vente importants ; ii) d’une baisse significative de la part de sucre importé dans le volume des ventes, bien en deçà des 27,6%, à même de réduire les pertes liées à la commercialisation du sucre importé ; iii) d’une tendance au désendettement se traduisant par un taux de couverture de ses dettes par l’EBITDA en dessous de 5x et un taux de couverture des intérêts au-delà de 5x ; ou (iii) d’une amélioration de la couverture de ses besoins de liquidité par les sources de liquidité dont dispose le société pendant un an.
GCR avance d’un autre côté qu’un abaissement de la notation de SUCRIVOIRE serait la conséquence : i) d’une baisse de la marge nette en raison de l’incapacité de l’exploitation à être profitable et des pressions exercées par les importantes charges d’intérêt résultant de la politique d’endettement agressive de la société ; ii) d’une hausse non soutenable du niveau des dettes entrainant une dégradation supplémentaire du taux de couverture de ses dettes et des intérêts d’emprunt par l’EBITDA; iii) d’une baisse de ses liquidités de nature à dégrader davantage la couverture des besoins de liquidité par les sources de liquidité ; ou iv) d’une absence de croissance significative des volumes de production en accord avec ‘plans-cadres’ signés avec les autorités, qui pourrait remettre en cause la protection de marché, et donc abaisser son positionnement concurrentiel.
Oumar Nourou
Selon GCR, la notation de SUCRIVOIRE repose sur la fragilité de son profil financier, caractérisée par l'incapacité de la société à générer des marges bénéficiaires et des flux de trésorerie adéquats en raison de prix de vente réglementés. Ce qui restreint sa flexibilité financière déjà compromise par un niveau d’endettement élevé et maintient une tension constante sur sa position de liquidité.
Bien que les revenus soient restés quasiment stables à 68 135 millions de FCFA en 2023, la marge d'EBITDA a légèrement augmenté pour atteindre 10,7%, grâce à une revalorisation du prix de vente de 8,1% concédée par l’État en 2022 et à un recours réduit à l'importation de sucre, une activité à faible marge. « Cependant, signale GCR, malgré cette amélioration de la marge d'EBITDA, la marge d'exploitation est affaiblie par des provisions pour pertes liées à une fin de campagne 2022-2023 difficilement maîtrisée. » De plus, la marge nette, déjà négative depuis 2021, s'est encore détériorée, atteignant -15,2 % en 2023, en raison de l'augmentation des charges d'intérêts (+26%) due à un recours accru au crédit spot pour pallier les déficits ponctuels de trésorerie.
GCR anticipe, au cours des 12 à 18 prochains mois, une diminution de la production de sucre en raison des retards dans le démarrage de la campagne agricole 2023-2024. Toutefois, l’équipe de notation est d’avis que la société devrait tirer avantage de la nouvelle revalorisation de 8% en moyenne du prix de vente du sucre intervenue en février 2024 pour faire progresser ses revenus et ses marges.
Selon toujours GCR, la flexibilité financière de SUCRIVOIRE demeure limitée en 2023, malgré une amélioration du ratio de couverture de la dette par l'EBITDA, qui atteint 6,2x (2022 : 7,4x ; 2021 : 5x ; 2020 : 1,2x), grâce à une hausse de l'EBITDA de 8,6 % et une réduction de l'endettement net de 9%. Cependant, la couverture des intérêts reste faible à 1,6x en 2023, sous l'effet de la pression croissante des frais financiers.
« Bien que le soutien financier de 8,0 milliards de FCFA apporté par SIFCA ait permis aux flux de trésorerie après investissements et dividendes de redevenir positifs, cette amélioration n'a pas significativement renforcé la couverture des dettes », a relevé l’équipe de GCR. Elle ajoute que le profil de liquidité de SUCRIVOIRE est également sous pression, avec une couverture de ses besoins à court terme inférieure à 100 %. GCR anticipe que la flexibilité financière et la liquidité de l'entreprise resteront modestes en raison de l'incapacité à générer une marge brute d'exploitation positive, de l'endettement élevé et du besoin croissant de financement pour ses activités et ses investissements.
SUCRIVOIRE se positionne comme un acteur majeur sur le marché ivoirien du sucre, un secteur en croissance, protégé, et dominé par seulement deux acteurs. Forte d'une solide réputation et d'une marque bien établie, la société bénéficie, selon GCR, d'une position concurrentielle favorable pour sa notation. Cependant, SUCRIVOIRE fait face à des difficultés à satisfaire la demande croissante avec une production en baisse (-17% en 2023).
« Ce déficit oblige la société à recourir à des importations supplémentaires pour combler le gap » note encore GCR. Les revenus de la société se maintiennent à un niveau adéquat malgré une baisse de 7,5 % des volumes de ventes. GCR estime que dans les 12 à 18 prochains mois, la position concurrentielle de SUCRIVOIRE se maintiendra. Cependant, elle est convaincue que l’amélioration de la capacité de la société à satisfaire la demande dépendra de la bonne tenue de sa campagne agricole 2023-2024 et de sa capacité à compenser sa production insuffisante par des importations. « SUCRIVOIRE, majoritairement détenue par le groupe SIFCA, bénéficie d'une vision industrielle de long terme, permettant à sa direction de se concentrer sur les défis structurels malgré la volatilité à court terme », souligne l’équipe de notation.
Selon GCR, la stratégie ESG (Environnement, Social, Gouvernance) du groupe, axée sur la responsabilité sociale et environnementale, continue de guider les initiatives et la gouvernance de SUCRIVOIRE, contribuant à renforcer sa réputation et sa position sur le marché.
Selon toujours GCR, la notation de SUCRIVOIRE intègre le soutien opérationnel et financier de son actionnaire de référence qui a renoncé à réclamer le remboursement de ses créances jusqu'en décembre 2024 et a promis un soutien financier en cas de difficultés de trésorerie.
GCR justifie la perspective stable par le fait que la société devrait tirer avantage de la nouvelle revalorisation des prix du sucre, entrée en vigueur en février 2024 et atténuer progressivement ces déficits opérationnels. Cela, combinée à l'apport en compte courant de l'actionnaire majoritaire devrait contribuer à réduire son besoin en fonds de roulement, limitant ainsi l'affaiblissement de sa flexibilité financière et de sa liquidité.
Selon GCR, un rehaussement de la notation de SUCRIVOIRE serait la conséquence : i) d’un renforcement de ses marges portées par une hausse structurelle des revenus en raison de volumes de production et de vente importants ; ii) d’une baisse significative de la part de sucre importé dans le volume des ventes, bien en deçà des 27,6%, à même de réduire les pertes liées à la commercialisation du sucre importé ; iii) d’une tendance au désendettement se traduisant par un taux de couverture de ses dettes par l’EBITDA en dessous de 5x et un taux de couverture des intérêts au-delà de 5x ; ou (iii) d’une amélioration de la couverture de ses besoins de liquidité par les sources de liquidité dont dispose le société pendant un an.
GCR avance d’un autre côté qu’un abaissement de la notation de SUCRIVOIRE serait la conséquence : i) d’une baisse de la marge nette en raison de l’incapacité de l’exploitation à être profitable et des pressions exercées par les importantes charges d’intérêt résultant de la politique d’endettement agressive de la société ; ii) d’une hausse non soutenable du niveau des dettes entrainant une dégradation supplémentaire du taux de couverture de ses dettes et des intérêts d’emprunt par l’EBITDA; iii) d’une baisse de ses liquidités de nature à dégrader davantage la couverture des besoins de liquidité par les sources de liquidité ; ou iv) d’une absence de croissance significative des volumes de production en accord avec ‘plans-cadres’ signés avec les autorités, qui pourrait remettre en cause la protection de marché, et donc abaisser son positionnement concurrentiel.
Oumar Nourou