Le président du Gabon, Ali Bongo Ondimba, a fixé un cap dans son discours : « la destination future de notre continent (... ) est l'émergence. Je considère l'Emergence comme étant la nouvelle frontière de la prospérité à laquelle nos pays respectifs devraient pouvoir aspirer ». « Notre continent, dans son ensemble, doit résolument relever le pari de passer d'une économie de rente reposant sur les matières premières, vers une économie à valeur ajoutée et diversifiée. Cette démarche constitue un saut qualitatif majeur dans la gouvernance publique en Afrique », a-t-il souligné.
Dans un message lu aux participants, le roi du Maroc, Mohammed VI a souligné que cette réunion se tient « dans une conjoncture historique, marquée notamment par une accélération de la refonte structurelle de l'ordre économique international, avec un rééquilibrage progressif du centre de gravité de l'économie mondiale vers le Sud. » Rappelant tous les atouts de l'Afrique (population jeune, forte croissance, potentiel de développement important), le roi du Maroc a estimé que le continent fait face à « un engouement sans précédent pour l'Afrique qui se présente comme une alternative plus qu'attrayante en termes de partenariat et de croissance économique ». « Dans cette configuration, la voie est désormais pavée pour que l'Afrique s'inscrive durablement dans une croissance inclusive, sous réserve de relever de manière audacieuse les grands défis » qui sont les siens, a-t-il ajouté appelant à la mise en place d'une « vision panafricaine pour un essor durable » qui devrait être pris en charge par la BAD.
Nouvelle stratégie
Pour l'Afrique, avec une croissance en 2013 de 6,6%, il est temps de transformer l'essai et de relever trois défis majeurs : d'abord accélérer la croissance économique et la diversification des sources de croissance notamment en développant un secteur secondaire créateur d'emploi, ensuite assurer la réduction de la pauvreté et des inégalités sociales par l'éducation et une transparence accrue, enfin il est nécessaire d'assurer une gestion responsable des ressources naturelles, respectueuse de l'environnement et bénéficiant directement aux populations actuelles et futures. C'est pour répondre à ces défis que la BAD, forte de ses excellents résultats financiers, a lancé une nouvelle stratégie décennale avec deux objectifs visant la transformation structurelle de l'Afrique : « une croissance inclusive et le financement de la croissance verte ».
La réalisation de ces objectifs passe par cinq priorités opérationnelles participant du développement de l'Afrique sur le long terme : le développement des infrastructures, l'intégration régionale, le développement du secteur privé, une meilleure transparence et la bonne gouvernance, l'appui à la formation et aux technologies. Lors de la cérémonie d'ouverture, le président du Groupe de la BAD, Donald Kaberuka, a rappelé quelques faits encourageants : les échanges intra-africains sont en hausse, le PIB réel a doublé en l'espace de 12 ans franchissant pour la première fois la barre des 1.000 dollars US.
« La mortalité infantile et maternelle a baissé de moitié. L'espérance de vie a augmenté, passant de 40 à 60 ans. L'Afrique compte aujourd'hui plus d'enfants scolarisés que jamais auparavant. Sept Africains sur dix ont un téléphone mobile. La pauvreté absolue est en recul », a-t-il précisé. Le président de la BAD a toutefois pondéré ce constat très positif en rappelant que des problèmes et des défis persistent comme le drame de l'immigration clandestine vers les pays du nord, le manque d'emplois décents pour les dix à douze millions de jeunes qui entrent sur le marché du travail chaque année en Afrique, les conflits et le changement climatique. M. Kaberuka a développé l'exemple des téléphones mobiles : l'Afrique compte plus d'appareils cellulaires que l'Amérique du Nord et l'Europe réunies, mais aucun des composants de ces téléphones n'est fabriqué en Afrique.
« Pour tout dire, alors que le volume de nos matières premières ont augmenté, générant ainsi plus de recettes pour investir et stimuler l'investissement public, la structure de nos économie est restée la même. Pour la grande majorité de nos pays, notre production est encore absente dans les chaînes de plus grande valeur mondiales. Il en résulte un nombre moins important de possibilités d'emploi, parce que la transformation de nos économies n'est pas pour demain », a-t-il martelé. Selon lui, la nouvelle stratégie de la BAD « vise non seulement une croissance qui force l'admiration en termes de PIB, mais une croissance qui créé des emplois, instaure la confiance et l'espoir et favorise, par conséquent, la durabilité. Une croissance équitable sur le plan social et durable sur le plan environnemental. » M. Kaberuka a également indiqué que l'Australie est en train d'achever son processus d'adhésion à la BAD et au Fonds africain de développement.
Le Fonds 50 Afrique
Il a enfin annoncé le lancement prochain du « Fonds 50 Afrique » qui pourrait « transformer le paysage du financement de l'infrastructure en opérant sur une base purement commerciale. Il remédiera aux faiblesses qui empêchent l'Afrique d'attirer les capitaux privés dans l'infrastructure à savoir sa capacité à rendre les projets bancables et sa capacité à gérer les risques commerciaux, politiques et règlementaires que pourraient poser ces projets ». Plusieurs centaines de personnes, dont les chefs de gouvernement du Maroc et de la Côte d'Ivoire, des ministres des pays membres de la Banque notamment, participent aux Assemblées Annuelles de la BAD, organisées sur le thème de « la transformation structurelle de l'Afrique ». Des réunions ont lieu depuis le 27 mai à Marrakech, axées notamment sur le développement des infrastructures, l'énergie, les océans, les financements innovants, la fuite des capitaux, l'intégration régionale, la gestion des ressources naturelles et les résultats de la BAD entre autres. Sur un plan plus pratique, un calendrier doit être établi pour le retour des personnels de la BAD à Abidjan, en 2014 ; et quatre nouveaux bureaux décentralisés de la Banque doivent être ouverts en 2013 au Congo, au Bénin, en Guinée Equatoriale et en Mauritanie.
BAD
Dans un message lu aux participants, le roi du Maroc, Mohammed VI a souligné que cette réunion se tient « dans une conjoncture historique, marquée notamment par une accélération de la refonte structurelle de l'ordre économique international, avec un rééquilibrage progressif du centre de gravité de l'économie mondiale vers le Sud. » Rappelant tous les atouts de l'Afrique (population jeune, forte croissance, potentiel de développement important), le roi du Maroc a estimé que le continent fait face à « un engouement sans précédent pour l'Afrique qui se présente comme une alternative plus qu'attrayante en termes de partenariat et de croissance économique ». « Dans cette configuration, la voie est désormais pavée pour que l'Afrique s'inscrive durablement dans une croissance inclusive, sous réserve de relever de manière audacieuse les grands défis » qui sont les siens, a-t-il ajouté appelant à la mise en place d'une « vision panafricaine pour un essor durable » qui devrait être pris en charge par la BAD.
Nouvelle stratégie
Pour l'Afrique, avec une croissance en 2013 de 6,6%, il est temps de transformer l'essai et de relever trois défis majeurs : d'abord accélérer la croissance économique et la diversification des sources de croissance notamment en développant un secteur secondaire créateur d'emploi, ensuite assurer la réduction de la pauvreté et des inégalités sociales par l'éducation et une transparence accrue, enfin il est nécessaire d'assurer une gestion responsable des ressources naturelles, respectueuse de l'environnement et bénéficiant directement aux populations actuelles et futures. C'est pour répondre à ces défis que la BAD, forte de ses excellents résultats financiers, a lancé une nouvelle stratégie décennale avec deux objectifs visant la transformation structurelle de l'Afrique : « une croissance inclusive et le financement de la croissance verte ».
La réalisation de ces objectifs passe par cinq priorités opérationnelles participant du développement de l'Afrique sur le long terme : le développement des infrastructures, l'intégration régionale, le développement du secteur privé, une meilleure transparence et la bonne gouvernance, l'appui à la formation et aux technologies. Lors de la cérémonie d'ouverture, le président du Groupe de la BAD, Donald Kaberuka, a rappelé quelques faits encourageants : les échanges intra-africains sont en hausse, le PIB réel a doublé en l'espace de 12 ans franchissant pour la première fois la barre des 1.000 dollars US.
« La mortalité infantile et maternelle a baissé de moitié. L'espérance de vie a augmenté, passant de 40 à 60 ans. L'Afrique compte aujourd'hui plus d'enfants scolarisés que jamais auparavant. Sept Africains sur dix ont un téléphone mobile. La pauvreté absolue est en recul », a-t-il précisé. Le président de la BAD a toutefois pondéré ce constat très positif en rappelant que des problèmes et des défis persistent comme le drame de l'immigration clandestine vers les pays du nord, le manque d'emplois décents pour les dix à douze millions de jeunes qui entrent sur le marché du travail chaque année en Afrique, les conflits et le changement climatique. M. Kaberuka a développé l'exemple des téléphones mobiles : l'Afrique compte plus d'appareils cellulaires que l'Amérique du Nord et l'Europe réunies, mais aucun des composants de ces téléphones n'est fabriqué en Afrique.
« Pour tout dire, alors que le volume de nos matières premières ont augmenté, générant ainsi plus de recettes pour investir et stimuler l'investissement public, la structure de nos économie est restée la même. Pour la grande majorité de nos pays, notre production est encore absente dans les chaînes de plus grande valeur mondiales. Il en résulte un nombre moins important de possibilités d'emploi, parce que la transformation de nos économies n'est pas pour demain », a-t-il martelé. Selon lui, la nouvelle stratégie de la BAD « vise non seulement une croissance qui force l'admiration en termes de PIB, mais une croissance qui créé des emplois, instaure la confiance et l'espoir et favorise, par conséquent, la durabilité. Une croissance équitable sur le plan social et durable sur le plan environnemental. » M. Kaberuka a également indiqué que l'Australie est en train d'achever son processus d'adhésion à la BAD et au Fonds africain de développement.
Le Fonds 50 Afrique
Il a enfin annoncé le lancement prochain du « Fonds 50 Afrique » qui pourrait « transformer le paysage du financement de l'infrastructure en opérant sur une base purement commerciale. Il remédiera aux faiblesses qui empêchent l'Afrique d'attirer les capitaux privés dans l'infrastructure à savoir sa capacité à rendre les projets bancables et sa capacité à gérer les risques commerciaux, politiques et règlementaires que pourraient poser ces projets ». Plusieurs centaines de personnes, dont les chefs de gouvernement du Maroc et de la Côte d'Ivoire, des ministres des pays membres de la Banque notamment, participent aux Assemblées Annuelles de la BAD, organisées sur le thème de « la transformation structurelle de l'Afrique ». Des réunions ont lieu depuis le 27 mai à Marrakech, axées notamment sur le développement des infrastructures, l'énergie, les océans, les financements innovants, la fuite des capitaux, l'intégration régionale, la gestion des ressources naturelles et les résultats de la BAD entre autres. Sur un plan plus pratique, un calendrier doit être établi pour le retour des personnels de la BAD à Abidjan, en 2014 ; et quatre nouveaux bureaux décentralisés de la Banque doivent être ouverts en 2013 au Congo, au Bénin, en Guinée Equatoriale et en Mauritanie.
BAD