Au cours de cette rencontre axée sur le thème : « La production de farine de poisson : enjeux pour les communautés côtières ouest-africaines », Gaoussou Guèye, président de l’APRAPAM a soutenu que l’implantation d’usines de production de farine de poisson peut intensifier la surexploitation de la ressource halieutique au Sénégal et dans la sous-région ouest-africaine. Selon M. Guèye, il urge d’ériger des règles de bonne gouvernance, de transparence et de politiques de stocks pour parer à toute insécurité alimentaire dans nos pays respectifs. « Les petits pélagiques constituent le filet de sécurité alimentaire des populations locales. C’est pourquoi nous ne devons pas privilégier la farine de poisson pour nourrir du bétail et de la volaille, au détriment de la consommation humaine », a-t-il indiqué. De l’avis de M. Guèye, l’installation d’usines de production de farine de poisson au Sénégal et dans la sous-région ouest-africaine commence à être inquiétante. « Traditionnellement, on utilisait des espèces pour lesquelles il n’y avait pas de demande en consommation directe. Aujourd’hui, en raison d’une demande accrue sur les principaux marchés internationaux offrant des prix très rémunérateurs, les usines de farine de poisson se multiplient notamment en Afrique de l’Ouest », a-t-il relevé. « Au Sénégal, il y a maintenant une dizaine d’usines agrées et en Mauritanie, leur nombre est passé de 6 à 23 depuis 2010 puis à 29 en 2015. Dans la sous-région, le nombre d’usines actives non enregistrées augmente de façon exponentielle », a-t-il alerté. Cet accroissement exponentiel n’est pas sans conséquence.
À en croire le consultant Alassane Samba, les dangers liés à l’implantation croissante d’usine de fabrication de farine de poisson en Afrique de l’Ouest sont de plusieurs ordres. L’une des conséquences est l’accélération de la surexploitation des ressources halieutiques ciblées telle que la sardinelle par la demande croissante des nombreuses usines de farine. Cette surexploitation, croit-il savoir, conduit inévitablement à l’accentuation de l’insécurité alimentaire dans les régions côtières de l’intérieur de nos pays, car, a-t-il soutenu, « une bonne partie de la pêche qui était destinée à la consommation humaine est détournée pour contribuer à l’alimentation d’animaux d’élevage, surtout dans les pays occidentaux et asiatiques ». En plus des répercussions sur l’emploi, il y a les nuisances environnementales et le danger pour la santé publique par les rejets nocifs dans l’air et dans le milieu ambiant. « Si on laisse faire, les poissons pélagiques qu’ils utilisent pour faire de la farine ne seront plus disponibles au niveau de nos pêcheries locales », a-t-il averti.
Ce forum organisé par l’APRAPAM, en partenariat avec la Confédération africaine des organisations professionnelles de la pêche artisanale (CAOPA), le Conseil national de l’interprofessionnel de la pêche artisanale (CONIPAS) et le réseau des journalistes pour une pêche responsable et durable en Afrique de l’Ouest (REJOPRAO) a enregistré la participation de membres d’organisations de la société civile et de la pêche artisanale de la Mauritanie, de la Guinée-Bissau, de la Gambie et du Sénégal. Il a permis d’examiner les impacts de ces industries de fabrication de farine de poisson et de passer en revue les législations qui encadrent l’utilisation des petits pélagiques. Des recommandations ont ainsi été faites pour que la sardinelle demeure une source d’alimentation pour les communautés côtières ouest-africaines.
A.DIEYE
À en croire le consultant Alassane Samba, les dangers liés à l’implantation croissante d’usine de fabrication de farine de poisson en Afrique de l’Ouest sont de plusieurs ordres. L’une des conséquences est l’accélération de la surexploitation des ressources halieutiques ciblées telle que la sardinelle par la demande croissante des nombreuses usines de farine. Cette surexploitation, croit-il savoir, conduit inévitablement à l’accentuation de l’insécurité alimentaire dans les régions côtières de l’intérieur de nos pays, car, a-t-il soutenu, « une bonne partie de la pêche qui était destinée à la consommation humaine est détournée pour contribuer à l’alimentation d’animaux d’élevage, surtout dans les pays occidentaux et asiatiques ». En plus des répercussions sur l’emploi, il y a les nuisances environnementales et le danger pour la santé publique par les rejets nocifs dans l’air et dans le milieu ambiant. « Si on laisse faire, les poissons pélagiques qu’ils utilisent pour faire de la farine ne seront plus disponibles au niveau de nos pêcheries locales », a-t-il averti.
Ce forum organisé par l’APRAPAM, en partenariat avec la Confédération africaine des organisations professionnelles de la pêche artisanale (CAOPA), le Conseil national de l’interprofessionnel de la pêche artisanale (CONIPAS) et le réseau des journalistes pour une pêche responsable et durable en Afrique de l’Ouest (REJOPRAO) a enregistré la participation de membres d’organisations de la société civile et de la pêche artisanale de la Mauritanie, de la Guinée-Bissau, de la Gambie et du Sénégal. Il a permis d’examiner les impacts de ces industries de fabrication de farine de poisson et de passer en revue les législations qui encadrent l’utilisation des petits pélagiques. Des recommandations ont ainsi été faites pour que la sardinelle demeure une source d’alimentation pour les communautés côtières ouest-africaines.
A.DIEYE