POLITIQUES DE SANTE PUBLIQUES : La réduction des risques et la prévention au cœur des stratégies

Lundi 17 Octobre 2016

La réduction des risques doit être au cœur des stratégies de santé publiques pour que celles-ci soient efficaces. C’est l’une des mesures phare prise par les participants au Forum sur la santé au Moyen-Orient et en Afrique, tenu à Dubaï.


Des chercheurs, des professionnels de la santé, des décideurs et des entreprises du secteur privé se sont réunis à Dubaï dans le cadre du premier Forum sur la santé au Moyen-Orient et en Afrique, sur le thème : « La réduction des risques pour des sociétés en meilleure santé ». Les participants à ce forum ont discuté de l’étude de cas sur les avancées et des innovations, dans les domaines de l’obésité et du tabagisme, qui permettraient de bâtir des sociétés en meilleure santé dans ces régions.
Des intervenants ont précisé à quel point des facteurs de risque évitables, tels qu’un mauvais régime alimentaire, une tension élevée, un indice de masse corporelle élevé (indicateur d’obésité et de surpoids) et le tabagisme contribuaient à l’augmentation du nombre de personnes atteintes de maladies non transmissibles au Moyen-Orient et en Afrique. On compte actuellement 1,4 milliard de fumeurs et 1,4 milliard de personnes en surpoids dans le monde. Ces chiffres ont atteint des proportions critiques. Ces maladies non transmissibles constituant une grande menace, les participants au forum ont recommandé une révision des politiques et stratégies en matière de santé publique afin de permettre la formulation de nouvelles mesures plus adaptées et fondées sur les recherches scientifiques actuelles. Cela en vue de réduire les maladies non transmissibles dans les régions Moyen-Orient et Afrique.Trop souvent, les décideurs, les chercheurs et l’industrie travaillent isolément alors qu’ils devraient collaborer pour concevoir de meilleures solutions. 
Trop souvent, les décideurs, les chercheurs et l’industrie travaillent isolément alors qu’ils devraient collaborer pour concevoir de meilleures solutions, a déploré le Forum.
Des mesures urgentes doivent être prises, puisque, a fait remarquer Dr Nasim Ashraf, PDG de DNA HealthCorp, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, la situation économique et la santé de la nouvelle génération d’enfants seront moins bonnes que celles de la génération précédente. Par conséquent, le système, aujourd’hui davantage axé sur le traitement que sur la prévention, doit changer.
Les participants au premier forum sur la santé en Afrique et au Moyen orient  ont plaidé  pour l’adoption de solutions nouvelles, notamment la création d’un fonds ou d’une institution de recherche indépendante pour réaliser des recherches, évaluer et concevoir des solutions permettant de lutter contre le tabagisme.
Sur la question de la réduction des risques liés aux sucres, les participants ont précisé que le sucre en lui-même n’était pas nocif, consommé en quantités adéquates. Toutefois, ils ont demandé la mise en place de mécanismes permettant d’identifier les instruments et les études publiées sur les risques sanitaires associés à la consommation de sucres sous toutes ses formes, de programmes de sensibilisation du public à cette question et de réglementations plus adaptées sur les niveaux acceptables de sucres dans les produits destinés aux consommateurs.
Ismaila BA
Santé

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