Les pays en développement doivent radicalement accroître l’innovation agricole et l’utilisation de la technologie par les agriculteurs pour éliminer la pauvreté, répondre à la demande croissante de denrées alimentaires et surmonter les effets négatifs du changement climatique. C’est le constat d’un rapport de la Banque mondiale publié hier.
Selon le document reçu au Journal de l’économie sénégalaise (Lejecos), la stagnation relative de la productivité agricole durant les dernières décennies, particulièrement en Asie du Sud et en Afrique où vit la grande majorité des populations pauvres, montre combien il est nécessaire de trouver de nouvelles idées pour améliorer les moyens de subsistance en milieu rural. D’après le rapport de la Banque, la relance de l’investissement dans l’accroissement et l’adoption de nouvelles connaissances pourrait contribuer à engendrer de substantiels gains de productivité agricole, donc de revenus.
Les auteurs du rapport constatent que près de 80 % des populations extrêmement pauvres de la planète vivent en zone rurale et que nombre d’entre pratiquent l’agriculture. En conséquence, la lutte contre la pauvreté doit être fortement axée sur l’augmentation de la
productivité agricole, qui a plus d’impact que n’importe quel autre secteur sur la réduction de la pauvreté — environ deux fois plus que l’industrie manufacturière.
«En stimulant la productivité dans le secteur agricole, il est possible de créer des emplois plus nombreux et de meilleure qualité tout en permettant à un plus grand nombre de personnes de quitter la ferme pour pratiquer d’autres activités en ville. Cette démarche exige une réforme générale des systèmes nationaux d’innovation agricole, une plus grande efficacité des dépenses publiques et le développement de chaînes de valeur agricoles inclusives dans lesquelles le secteur privé joue un rôle accru », estime Cyela Pazarbasioglu, vice-présidente pour les questions de croissance équitable, de finance et d’institutions à la Banque mondiale.
« Les nouvelles technologies améliorent l’accès à l’information, aux financements et aux services d’assurance — tout en réduisant leur coût — dans tous les secteurs, y compris le secteur agricole.
Cette approche peut contribuer à améliorer la productivité des exploitants agricoles peu qualifiés, mais seulement avec les capacités et les mesures d’incitation nécessaires pour développer ces technologies et les appliquer à grande échelle. », a-t-elle dit.
Le rapport examine les éléments moteurs et les obstacles en matière de productivité agricole et formule des conseils pragmatiques sur l’action à mener. Selon ses auteurs, alors que les rendements de culture ont sextuplé en Asie de l’Est durant les 40 dernières années et ont ainsi contribué à la réduction spectaculaire de la pauvreté en Chine et dans d’autres pays d’Asie de l’Est, ils ont seulement doublé en Afrique subsaharienne et dans certaines régions d’Asie du Sud, où, en conséquence, la réduction de la pauvreté a été décevante.
Adou FAYE
Selon le document reçu au Journal de l’économie sénégalaise (Lejecos), la stagnation relative de la productivité agricole durant les dernières décennies, particulièrement en Asie du Sud et en Afrique où vit la grande majorité des populations pauvres, montre combien il est nécessaire de trouver de nouvelles idées pour améliorer les moyens de subsistance en milieu rural. D’après le rapport de la Banque, la relance de l’investissement dans l’accroissement et l’adoption de nouvelles connaissances pourrait contribuer à engendrer de substantiels gains de productivité agricole, donc de revenus.
Les auteurs du rapport constatent que près de 80 % des populations extrêmement pauvres de la planète vivent en zone rurale et que nombre d’entre pratiquent l’agriculture. En conséquence, la lutte contre la pauvreté doit être fortement axée sur l’augmentation de la
productivité agricole, qui a plus d’impact que n’importe quel autre secteur sur la réduction de la pauvreté — environ deux fois plus que l’industrie manufacturière.
«En stimulant la productivité dans le secteur agricole, il est possible de créer des emplois plus nombreux et de meilleure qualité tout en permettant à un plus grand nombre de personnes de quitter la ferme pour pratiquer d’autres activités en ville. Cette démarche exige une réforme générale des systèmes nationaux d’innovation agricole, une plus grande efficacité des dépenses publiques et le développement de chaînes de valeur agricoles inclusives dans lesquelles le secteur privé joue un rôle accru », estime Cyela Pazarbasioglu, vice-présidente pour les questions de croissance équitable, de finance et d’institutions à la Banque mondiale.
« Les nouvelles technologies améliorent l’accès à l’information, aux financements et aux services d’assurance — tout en réduisant leur coût — dans tous les secteurs, y compris le secteur agricole.
Cette approche peut contribuer à améliorer la productivité des exploitants agricoles peu qualifiés, mais seulement avec les capacités et les mesures d’incitation nécessaires pour développer ces technologies et les appliquer à grande échelle. », a-t-elle dit.
Le rapport examine les éléments moteurs et les obstacles en matière de productivité agricole et formule des conseils pragmatiques sur l’action à mener. Selon ses auteurs, alors que les rendements de culture ont sextuplé en Asie de l’Est durant les 40 dernières années et ont ainsi contribué à la réduction spectaculaire de la pauvreté en Chine et dans d’autres pays d’Asie de l’Est, ils ont seulement doublé en Afrique subsaharienne et dans certaines régions d’Asie du Sud, où, en conséquence, la réduction de la pauvreté a été décevante.
Adou FAYE