
Selon le président du groupe de la BM, Jim Yong Kim, « la reprise économique reste fragile et incertaine, brouillant ainsi les perspectives d’une amélioration rapide et d’un retour à une croissance économique plus robuste ». Il soutient que « les pays en développement ont fait preuve d’une résilience remarquable jusqu’ici. Mais on ne peut simplement attendre un retour de la croissance dans les pays à revenu élevé, et c’est pourquoi nous devons continuer à soutenir les pays en développement dans leurs efforts d’investissement en matière d’infrastructures, de santé et d’éducation. C’est ce qui posera les bases de la croissance plus forte dont on les sait capables à l’avenir ». S’agissant de l’Afrique Sub-saharienne, le rapport de la BM indique que la croissance du PIB est restée robuste à 4,6 % en 2012, malgré le ralentissement de l’économie mondiale. L’Afrique du Sud a connu une croissance de son Pib à 5,8 % en 2012. Selon la BM, pour l’Afrique sub-saharienne, une demande locale robuste, des prix des matières premières durablement élevés, des volumes d’exportation en croissance, ont soutenu la croissance en 2012. Toutefois, fait remarquer la BM, en plus du frein représenté par une économie mondiale affaiblie et des troubles politiques (Mali et Guinée Bissau) ont affaibli la croissance dans plusieurs pays de la région. Néanmoins, sur les perspectives de croissance de l’Afrique sub-saharienne, la BM annonce qu’elles « restent à moyen terme bonnes et devraient être soutenues par une reprise de l’économie mondiale, des prix de matières premières élevés et un investissement accru ». Plus en détail, le rapport de la BM explique depuis 2000, l’investissement dans la région a augmenté de manière continue de 15,9 % du PIB à plus de 22 % du PIB en 2012. De l’avis de la BM « ceci devrait se poursuivre, surtout du fait qu’un nombre croissant des économies de la région sont capables de puiser dans les marchés internationaux de capitaux afin d’aider à réduire des contraintes infrastructurelles pénalisantes. Par ailleurs, le rapport souligne que la croissance continue des volumes d’exportation de plusieurs pays qui ont découvert des gisements de minerais ces dernières (Ghana, Kenya, Mozambique, Niger, Sierra Leone, Tanzanie et Ouganda), devrait gonfler les perspectives de croissance. Ainsi, selon la BM dans l’ensemble l’Afrique sub-saharienne est projetée en croissance à son niveau d’avant la crise de 5% en moyenne sur la période 2013-2015, avec 4,9 % en 2013, se renforçant progressivement à 5,2 % en 2015. Hors Afrique du Sud la croissance moyenne de la région sera de 6% sur la période 2013-2015 relève le rapport de la BM.