Perspectives africaines : Le FMI table sur 3%

Mardi 27 Octobre 2015

Dans la zone africaine, il est attendu un taux de croissance de 3%. Une chute de deux points par rapport à 2014 ou elle était de 5%.


Perspectives africaines : Le FMI table sur 3%
Selon le rapport du Fonds monétaire international (FMI), l’activité économique de l’Afrique subsaharienne s’est nettement affaiblie. La croissance est attendue à 3¾ % cette année et a  4¼ % en 2016, contre 5 % en 2014. Des trois facteurs à la base de la croissance vigoureuse de la région au cours de la dernière décennie, à savoir une amélioration considérable du climat des affaires et de l’environnement macroéconomique, le niveau élevé des cours des produits de base et des conditions financières mondiales particulièrement favorables, les deux derniers ont perdu récemment beaucoup de leur vigueur, souligne le rapport.
En conséquence, même si l’activité demeure plus soutenue que dans bien d’autres régions émergentes ou en développement, la forte dynamique de croissance observée en Afrique subsaharienne ces dernières années s’est dissipée. En outre, constate le rapport, compte tenu de la possibilité que l’environnement extérieur devienne encore moins favorable, ces perspectives restent exposées à des aléas plutôt négatifs, d’autant plus que certains pays abordent cette nouvelle période avec des amortisseurs extérieurs et budgétaires plus réduits qu’au moment de la crise financière mondiale.
Ces perspectives globalement difficiles masquent toutefois des disparités considérables au sein de la région. Dans la plupart des pays à faible revenu de la région, la croissance économique se maintient grâce à la poursuite des investissements d’infrastructure et à la vitalité de la consommation privée. Mais, même au sein de ce groupe, les pays sont assez nombreux à pâtir de la chute des cours des principaux produits de base qu’ils exportent, même si la baisse des cours du pétrole allège leur facture d’importations énergétiques. Les huit pays exportateurs de pétrole de la région qui contribuent environ pour moitié au PIB de l’Afrique subsaharienne et dont font partie les deux plus grands producteurs, le Nigéria et l’Angola sont encore plus durement touchés, car la baisse des recettes d’exportation et les ajustements budgétaires sensibles qui en résultent pèsent sur l’activité.
Plusieurs pays à revenu intermédiaire, dont l’Afrique du Sud, le Ghana et la Zambie, se heurtent aussi à des conditions défavorables, notamment la faiblesse des cours des produits de base, le durcissement des conditions financières dans un contexte de déséquilibres intérieurs prononcés, et des pénuries d’électricité persistantes.
 
Pathé TOURE 
Economie

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