Selon l’Arcop, bien que des progrès aient été réalisés grâce aux réformes, les défis restent nombreux pour inclure pleinement les entreprises locales dans les projets d’infrastructures. C’est dans ce sens qu’il faut inscrire la table ronde du 28 novembre 2024 organisée par le Syndicat national des entreprises du bâtiment et des travaux publics du Sénégal (Snbtp).
Le syndicat a abordé les défis et opportunités liés à l’implication des entreprises locales dans les grands projets d’infrastructures au Sénégal lors de la rencontre présidée par un représentant du Ministère des Infrastructures, avec la participation de plusieurs acteurs clés, notamment l’Arcop, des chefs d’entreprise et des représentants des banques et institutions financières. L’activité, explique-t-on, a été l’occasion de mettre en avant l’urgence d’adopter des mesures concrètes pour structurer, moderniser et rendre compétitif le secteur privé local. Une collaboration renforcée entre l’État, le secteur privé et les institutions financières sera essentielle pour garantir une croissance économique inclusive et durable au Sénégal.
Cette table-ronde a été l’occasion d’exposer sur les difficultés des Pme locales. En plus d’éprouver de la peine à accéder à des crédits à des conditions favorables, les investissements en formation et technologie font défaut alors que la concurrence avec les multinationales s’avère presque impossible, ces derniers étant mieux équipées (taux d’intérêt élevés, garanties strictes).
Autant de défis que le Snbtp veut relever, avec toutes les parties prenantes, pour, in fine, renforcer la participation des entreprises locales dans les projets d’envergure, évoquant l’importance d’un dialogue étroit entre le secteur privé et les autorités publiques pour un développement durable. Dans cette perspective, le cadre réglementaire et juridique de la commande publique au Sénégal, a apporté des innovations majeures, notamment dans la loi PPP de 2021 et dans le nouveau Code des marchés public, a précisé le Dr Baye Samba Diop. Lors de l’activité, le Directeur de la réglementation et des affaires juridiques (Draj) de l’Arcop a exposé sur les réformes intervenues depuis 2021, à la faveur de la publication de la loi sur les contrats de partenariat public-privé et de l’adoption du Code des marchés publics de 2022.
A l’issue de ces assises, des recommandations ont été partagées. Il s’agit, entre autres, de renforcer l’accès aux financements à travers des mécanismes de prêts à taux réduit pour les entreprises locales et des garanties d’État pour les prêts bancaires.
La deuxième recommandation consiste à favoriser le contenu local en instaurant des quotas pour les entreprises locales dans les appels d’offres publics, en plus d’appliquer des critères préférentiels lors de l’évaluation des dossiers.
Le développement de compétences fait partie des points cruciaux. A ce stade, l’idée est de lancer des programmes de formation ciblés en gestion et techniques modernes et d’encourager des partenariats pour le transfert de technologies.
La table ronde du Snbtp a aussi recommandé une meilleure régulation de la sous-traitance, adossée à un cadre juridique garantissant la participation équitable des entreprises locales.
Le syndicat appelle enfin, à soutenir les consortiums locaux à travers une plus grande promotion de la création de consortiums pour permettre aux entreprises locales de mutualiser leurs ressources et répondre aux grands projets.
Adou FAYE
Le syndicat a abordé les défis et opportunités liés à l’implication des entreprises locales dans les grands projets d’infrastructures au Sénégal lors de la rencontre présidée par un représentant du Ministère des Infrastructures, avec la participation de plusieurs acteurs clés, notamment l’Arcop, des chefs d’entreprise et des représentants des banques et institutions financières. L’activité, explique-t-on, a été l’occasion de mettre en avant l’urgence d’adopter des mesures concrètes pour structurer, moderniser et rendre compétitif le secteur privé local. Une collaboration renforcée entre l’État, le secteur privé et les institutions financières sera essentielle pour garantir une croissance économique inclusive et durable au Sénégal.
Cette table-ronde a été l’occasion d’exposer sur les difficultés des Pme locales. En plus d’éprouver de la peine à accéder à des crédits à des conditions favorables, les investissements en formation et technologie font défaut alors que la concurrence avec les multinationales s’avère presque impossible, ces derniers étant mieux équipées (taux d’intérêt élevés, garanties strictes).
Autant de défis que le Snbtp veut relever, avec toutes les parties prenantes, pour, in fine, renforcer la participation des entreprises locales dans les projets d’envergure, évoquant l’importance d’un dialogue étroit entre le secteur privé et les autorités publiques pour un développement durable. Dans cette perspective, le cadre réglementaire et juridique de la commande publique au Sénégal, a apporté des innovations majeures, notamment dans la loi PPP de 2021 et dans le nouveau Code des marchés public, a précisé le Dr Baye Samba Diop. Lors de l’activité, le Directeur de la réglementation et des affaires juridiques (Draj) de l’Arcop a exposé sur les réformes intervenues depuis 2021, à la faveur de la publication de la loi sur les contrats de partenariat public-privé et de l’adoption du Code des marchés publics de 2022.
A l’issue de ces assises, des recommandations ont été partagées. Il s’agit, entre autres, de renforcer l’accès aux financements à travers des mécanismes de prêts à taux réduit pour les entreprises locales et des garanties d’État pour les prêts bancaires.
La deuxième recommandation consiste à favoriser le contenu local en instaurant des quotas pour les entreprises locales dans les appels d’offres publics, en plus d’appliquer des critères préférentiels lors de l’évaluation des dossiers.
Le développement de compétences fait partie des points cruciaux. A ce stade, l’idée est de lancer des programmes de formation ciblés en gestion et techniques modernes et d’encourager des partenariats pour le transfert de technologies.
La table ronde du Snbtp a aussi recommandé une meilleure régulation de la sous-traitance, adossée à un cadre juridique garantissant la participation équitable des entreprises locales.
Le syndicat appelle enfin, à soutenir les consortiums locaux à travers une plus grande promotion de la création de consortiums pour permettre aux entreprises locales de mutualiser leurs ressources et répondre aux grands projets.
Adou FAYE