Sur cette portion congrue de pays respectant le protocole, Mamadou Alassane Ba, coordonnateur pour l’Afrique de l’Ouest de l’Association pour la Promotion de l’élevage au Sahel et en savane (Apess), estime que c’est le résultat d’une « mauvaise volonté politique ». Pour étayer ses propos, il indique qu’un pays comme le Nigéria, qui peut être le moteur économique de l’Afrique se situe à 2% et peut pas évoquer le manque de moyens. Pour sa part, Eric Hazard du Bureau d’Oxfam à Dakar, soutient que si dans des pays où 60% de la population dépend de l’agriculture, on n’arrive pas à mobiliser au minimum 10% du budget national pour ce secteur, il y a véritablement un problème en termes de d’équité et de justice. Par ailleurs, de l’avis de Moustapha Dia, du Réseau « Bilital Maroobe », regroupant des éleveurs et pasteurs d’Afrique, même si le pourcentage de 10% a été atteint dans 7 pays, ce taux n’a pas permis de booster l’agriculture dans ces pays, ni de donner satisfaction aux acteurs de l’agriculture eux-mêmes. Il poursuit pour dire que la répartition des ressources n’est pas adéquate et déclare qu’au Sénégal, l’élevage constitue le parent pauvre du monde agricole, car moins de 1% du budget de l’agriculture lui est consacré.
Comme alternative à cette posture peu reluisante du secteur agricole, les ONG nourrissent beaucoup d’espoirs pour le Programme détaillé de Développement de l’Agriculture africaine (PDDAA), de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qui a permis l’élaboration de plans nationaux d’investissements agricoles (PNIA) dans chacun des 15 pays ouest-africains.
Moustapha Dia
Comme alternative à cette posture peu reluisante du secteur agricole, les ONG nourrissent beaucoup d’espoirs pour le Programme détaillé de Développement de l’Agriculture africaine (PDDAA), de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qui a permis l’élaboration de plans nationaux d’investissements agricoles (PNIA) dans chacun des 15 pays ouest-africains.
Moustapha Dia