Dans les conclusions dudit rapport, il ressort qu’ « une décennie d’intense attention portée aux agriculteurs et à la production alimentaire au niveau national a permis l’effort de développement le plus réussi de l’histoire de l’Afrique, avec, pour les pays ayant fait les plus gros investissements, des bonds considérables dans la productivité agricole et la performance économique générale. »
Ce rapport sur le statut de l’agriculture africaine en 2016 (AASR) de l’AGRA, intitulé « Progrès vers une transformation de l’agriculture de l’Afrique subsaharienne », est le produit d’un examen approfondi et implacable d’une période de dix ans qui s’est avérée incroyablement active pour l’agriculture africaine. Selon l’AGRA cette période est le prélude à de futures grandes avancées, puisque de potentiels investissements se chiffrant à des centaines de millions de dollars sont attendus à destination des agriculteurs du continent, lors du Forum de très haut niveau sur la révolution verte en Afrique (AGRF), qui se tient aujourd’hui, à Nairobi, en présence de chefs d’État et de hauts responsables venant du monde entier.
Le rapport relève également que’« après des décennies de stagnation, une grande partie de l’Afrique jouit, depuis 2005, d’une croissance durable de la productivité agricole dont résultent des taux de pauvreté en baisse dans des pays comme le Ghana, le Rwanda, l’Éthiopie et le Burkina Faso. »
Le rapport de l’AGRA explique que, même s’ils n’ont pas atteint la hausse escomptée de 10 %, les pays ayant rapidement adopté les objectifs du Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (PDDAA) ont vu la productivité des terres agricoles augmenter de 5,9 % à 6,7 % par an. Cette augmentation a ensuite contribué à faire progresser le PIB global à hauteur de 4,3 % en moyenne chaque année.
Les pays ayant tardé à rejoindre le PDDAA ont enregistré entre 3 %et 5,7 % de croissance de la productivité agricole, et entre 2,4 %et 3,5 % de hausse de PIB.
Pendant ce temps, les pays n’ayant pas suivi le PDDAA ont vu leur productivité agricole augmenter de moins de 3 % et leur PIB de seulement 2,2 %.
Mais les experts de l’agriculture africaine qui ont contribué au rapport tiennent à préciser qu’on est encore loin du compte. Le rapport souligne que l’Afrique demeure « le continent ayant la plus forte insécurité alimentaire, avec des niveaux relativement faibles de productivité agricole, de faibles revenus en milieu rural, de forts taux de malnutrition et une balance commerciale alimentaire qui se dégrade. »
C’est pourquoi estime la présidente de l’AGRA, Agnes Kalibata, « les performances passées sont loin d’être parfaites, car de nombreux gouvernements font face à d’importantes contraintes budgétaires et beaucoup trop de familles d’agriculteurs ne disposent toujours pas des moyens de production de base comme les semences améliorées et les engrais. » Mais les faits sont là, poursuit-elle dans un optimisme réaliste : « Quand nous investissons dans nos agriculteurs et dans tout ce dont ils ont besoin pour réussir, l’ensemble de l’économie en bénéficie. »
Amadou BA
Ce rapport sur le statut de l’agriculture africaine en 2016 (AASR) de l’AGRA, intitulé « Progrès vers une transformation de l’agriculture de l’Afrique subsaharienne », est le produit d’un examen approfondi et implacable d’une période de dix ans qui s’est avérée incroyablement active pour l’agriculture africaine. Selon l’AGRA cette période est le prélude à de futures grandes avancées, puisque de potentiels investissements se chiffrant à des centaines de millions de dollars sont attendus à destination des agriculteurs du continent, lors du Forum de très haut niveau sur la révolution verte en Afrique (AGRF), qui se tient aujourd’hui, à Nairobi, en présence de chefs d’État et de hauts responsables venant du monde entier.
Le rapport relève également que’« après des décennies de stagnation, une grande partie de l’Afrique jouit, depuis 2005, d’une croissance durable de la productivité agricole dont résultent des taux de pauvreté en baisse dans des pays comme le Ghana, le Rwanda, l’Éthiopie et le Burkina Faso. »
Le rapport de l’AGRA explique que, même s’ils n’ont pas atteint la hausse escomptée de 10 %, les pays ayant rapidement adopté les objectifs du Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (PDDAA) ont vu la productivité des terres agricoles augmenter de 5,9 % à 6,7 % par an. Cette augmentation a ensuite contribué à faire progresser le PIB global à hauteur de 4,3 % en moyenne chaque année.
Les pays ayant tardé à rejoindre le PDDAA ont enregistré entre 3 %et 5,7 % de croissance de la productivité agricole, et entre 2,4 %et 3,5 % de hausse de PIB.
Pendant ce temps, les pays n’ayant pas suivi le PDDAA ont vu leur productivité agricole augmenter de moins de 3 % et leur PIB de seulement 2,2 %.
Mais les experts de l’agriculture africaine qui ont contribué au rapport tiennent à préciser qu’on est encore loin du compte. Le rapport souligne que l’Afrique demeure « le continent ayant la plus forte insécurité alimentaire, avec des niveaux relativement faibles de productivité agricole, de faibles revenus en milieu rural, de forts taux de malnutrition et une balance commerciale alimentaire qui se dégrade. »
C’est pourquoi estime la présidente de l’AGRA, Agnes Kalibata, « les performances passées sont loin d’être parfaites, car de nombreux gouvernements font face à d’importantes contraintes budgétaires et beaucoup trop de familles d’agriculteurs ne disposent toujours pas des moyens de production de base comme les semences améliorées et les engrais. » Mais les faits sont là, poursuit-elle dans un optimisme réaliste : « Quand nous investissons dans nos agriculteurs et dans tout ce dont ils ont besoin pour réussir, l’ensemble de l’économie en bénéficie. »
Amadou BA