Relance de l’économie sénégalaise : L’Etat mise sur plusieurs leviers

Accélérer. C’est le leitmotiv du Premier ministre sénégalais, Aminata Touré dans le cadre de la relance de l’économie sénégalaise, pour créer encore plus d’emplois et accroître les revenus. Selon Mme Touré, sur la période 2013-2017, le Sénégal s’engage à porter le taux de croissance moyen à 6%, qui est le niveau de croissance de la zone Uemoa et de ramener le déficit public à un niveau acceptable. De l’avis du Premier ministre, l’impulsion de la croissance économique reposera sur une « compétitivité et une productivité, elles-mêmes fortement tributaires d’une amélioration qualitative de l’environnement des affaires ». Ainsi, « il est donc urgent de mener à terme les réformes majeures identifiées dans le cadre du dialogue avec le secteur privé sur les politiques publiques », estime, Mme Touré, qui s’exprimait lors de sa Déclaration de politique générale.
Parlant des réformes en chantier, Mme le Premier ministre annonce que la réforme du Code des Douanes sera finalisée avant fin 2013, afin de mieux soutenir l’entreprise et les opérateurs privés, à travers des procédures et transactions simplifiées et des régimes douaniers plus favorables. En outre, renseigne Mme Touré, son équipe va s’atteler sur d’autres réformes pour « améliorer le score du Sénégal au classement Doing Business et créer un environnement plus favorable pour le secteur privé ». Dans les détails, elle indique que cinq procédures administratives liées à l’investissement privé, notamment le permis de construire, le paiement des impôts, le transfert de propriété et la création d’entreprises seront automatisées. Par ailleurs, il est envisagé la mise en place d’un dispositif fiscal et juridique incitatif et simplifié, avec la rénovation et la mise en cohérence des codes des douanes, des mines, des investissements, de l’environnement et des impôts, liste Mme Touré. Sur la même lancée, le Premier ministre informe que l’Etat du Sénégal est en train de finaliser et d’adopter le nouveau régime juridique des partenariats publics privés (PPP) et la loi CET (Construction-Exploitation-Transfert).  Toutes ces orientations retenues seront accompagnées par une amélioration des facteurs de production tels que l’Energie, faciliter l’accès au foncier et au financement et des ressources humaines qualifiées, énumère le Premier ministre.
Ismaila BA