Etablir un dialogue direct avec le secteur privé pour le développement économique. C’est la démarche que le gouvernement entend mettre en œuvre, sous la tutelle du Ministère de l’Economie et des Finances, avec cette rencontre de réflexions, d’échanges et de partage avec le secteur privé. Selon Amadou Ba, ministre de l’Economie et des Finances, « ce souci d’échanges doit dicter notre conduite, surtout dans la perspective de la préparation de notre passage au Groupe Consultatif ». C’est la raison pour laquelle, s’adressant au secteur privé, Amadou Ba déclare que « nous devons porter ensemble notre projet d’enrichissement mutuel pour l’émergence du Sénégal ». Pour cela, il est important que «cette concertation soit aussi large que possible », avec la participation de « tous les membres du secteur privé dans sa globalité et sa diversité », indique le ministre de l’Economie et des Finances. A ce titre, « je souhaite que ce dialogue soit pérennisé et inscrit de manière formelle et régulière dans nos agendas respectifs » recommande Amadou Ba.
Parlant du Groupe Consultatif prévu en Février 2014, Amadou Ba soutient que l’une des innovations majeures de cette rencontre sera « la programmation d’une journée dédiée au secteur privé ». Pour lui, cela constitue pour le gouvernement « un levier de croissance forte, soutenue, solidaire ». Mais aussi « un gouvernement soucieux de la préservation de l’environnement et de l’emploi en particulier pour les jeunes et les femmes ». Après la gestion des urgences, il s’agit désormais « d’assoir notre croissance économique sur des ressorts plus solides de productivité du secteur privé », indique M. Ba. Ce dernier signale que l’activité économique a crû « de 3,5% en 2012 contre 2,1% un an auparavant, tiré par le dynamisme du secteur primaire et, dans une moindre mesure, par le secteur tertiaire ». C’est dire que « le taux de croissance du PIB réel est projeté à 4% en 2013 », déclare M. Ba. Par ailleurs, « nous projetons d’atteindre un taux de croissance du PIB de 4,6% avec globalement une bonne tenue de l’activité économique » a-t-il signalé. Car « l’ambition du gouvernement est de porter la croissance économique à 7% en moyenne sur la période 2014-2017 », laisse entendre le ministre de l’Economie et des Finances.
Pour se faire, « il faudrait donner une priorité à l’industrie », soutient le président de la CNES Mansour Kama. Il soutient qu’il « faudrait que dans le nouveau partenariat public-privé, l’on octroie une place d’autorité au secteur privé ». « Cela nous permettra de participer dans la réalisation des projets mis en place par l’Etat », affirme-t-il. Ainsi, quelque soit la nationalité des personnes qui viendront travailler au Sénégal, « le secteur privé national devra être un partenaire incontournable » a-t-il fait savoir.
L’option du gouvernement sénégalais pour une croissance soutenue et durable sera basée sur la promotion des secteurs à fort potentiel de création de valeur ajoutée et d’emplois ; et ceux ayant des marges de croissance et d’innovation ainsi qu’un fort contenu d’exportation. C‘est pourquoi, L’Etat a engagé des réformes importantes et audacieuses de son environnement des affaires. Il s’agit de la réforme fiscale, la réforme du code des douanes entre autres afin d’apporter un nouveau souffle à l’économie sénégalaise, liste le ministre de l’Economie et des Finances. A ce propos, il a révélé que « le budget 2014 connaîtra une augmentation de 200 milliards de FCFA avec un accroissement de 12% des investissements ».
Amy Diallo