Dans le souci d’instaurer le développement durable dans les pays africains, la BAD s’investit dans des projets allant de l’éducation à la santé, en passant par les infrastructures routières et à l’aide alimentaire. Présent au Sénégal depuis 1972, la BAD a investi près de 500 milliards de F CFA dans plusieurs secteurs d’activités. Pour l’année 2012, environ 111milliards de F CFA ont été investis au Sénégal, dont 37,8% dans les infrastructures, 21,4% dans les multiservices, 20,7% dans le secteur de l’eau et de l’assainissement et 20% dans le secteur rural. Selon Mme Leila Mokadem, représentante résidente de la BAD au Sénégal, « l’année 2012 a enregistré de grandes performances et confirme la progression observée ces dernières années ». Elle déclare que « le volume d’engagement net de la banque est estimé à 110,6 milliards de F CFA en 2012, dont 79 milliards de F CFA décaissés, soit 71,5% de taux de décaissement ». Par ailleurs, la note globale d’évaluation du portefeuille de 2,49 en 2012 sur une échelle de 0 à 3 traduit la confirmation de cette progression. Cela a permis de diminuer la part des projets à risque de 47% à 16,6%, de baisser le délai de la mise en vigueur des projets en moyenne de 9,4 mois à 7,1 mois, informe Mme Mokadem. Pour sa part, le ministre de l’Economie et des Finances du Sénégal, Amadou Kane soutient que « les efforts de la BAD traduisent la volonté de réduire à la longue et d’éliminer la pauvreté en Afrique ». La qualité et les montants significatifs de l’intervention de la BAD dans le financement de l’économie du Sénégal depuis 1972 font dire à M. Kane «qu’ il est important d’en faire la revue pour l’améliorer ». Cette coopération touche plusieurs domaines qui sont aussi prioritaires les unes que les autres pour l’Etat sénégalais. C’est pourquoi le ministre de l’Economie et des Finances engage la responsabilité du gouvernement sénégalais de « faire des efforts pour ce qui est de l’audit, de la revue et de la comptabilité des projets ». Dans le souci de maintenir le cap et de poursuivre sans relâche les progrès dans la gestion des opérations communes du portefeuille, la BAD prévoit au courant de l’année 2013, d’instaurer des contrats de performance au niveau de tous les projets. Ainsi, elle procédera aux reversements de reliquats pour les projets clôturés. Cela permettra de poursuivre les efforts pour la remise de rapports d’audits de qualité, dans les délais à travers un système de suivi évaluation informatisé, renseigne la Représentante résidente de la BAD. Toutefois, elle estime qu’il « est important de renforcer le pilotage des opérations sur le terrain pour le suivi et la mise en œuvre des recommandations des audits ». De l’avis de la Représentante résidente de la BAD, ce qui est important, c’est que « tous ces milliards dont on a parlé, bénéficient directement et efficacement aux populations ». Ainsi, la BAD en adéquation avec les priorités du gouvernement du Sénégal, compte injecter 58 milliards F CFA dans des secteurs prioritaires, comme l’agriculture, l’assainissement, le développement des infrastructures rurales et ceux des secteurs sociaux au courant de l’année 2013
Amy DIALLO