‘’La politique de reboisement et de gestion durable et inclusif des formations végétales doit être au centre des plans d’urbanisme pour pouvoir assurer un développement sans encombre de nos villes et constituer une réponse à toutes les péjorations liées aux changements climatiques de plus en plus accrus, a-t-il notamment dit.
S’exprimant à Sandiara, une commune du département de Mbour (ouest) qui a abrité, pour la région de Thiès, la 35ième journée nationale de l’arbre, qui marque le lancement officiel de l’édition 2018 de la campagne de reboisement qui a été effectué par l’adjointe au gouverneur de Thiès chargée du développement, Ngoné Cissé Camara.
Cette année, l’arbre parrain est le marula ‘’Scerocaryabirrea’’ communément appelé ‘’Beer’’ en wolof, ou encore prunier d’Afrique, une espèce jadis très répandue dans sa zone éco-géographique, en Afrique subsaharienne, exceptée la forêt humide, du sud de la Mauritanie au Sénégal allant jusqu’en Ethiopie-Erythrée dans la corne de l’Afrique et au Botswana, en Afrique australe.
‘’Cette espèce est menacée de disparition sous l’effet de la sécheresse à répétition mais aussi et surtout l’action néfaste de l’homme. Son utilité économique est largement reconnue. Au plan médicinale, l’écorce du Beer lutte efficacement contre les infections et autres maladies parasitaires et les racines soignent l’irritation des yeux’’, a fait savoir le commandant Diaw qui estime que la disparition d’une tel ‘’trésor’’ serait une catastrophe à éviter par tous les moyens pour la conservation des écosystèmes forestiers et l’intégration de la dimension arbre dans le cadre de vie immédiat.
D’où, selon lui, toute la signification du thème de cette année, ‘’L’arbre en milieu urbain et périurbain’’, avec comme slogan ‘’Plantons, façonnons les pôles verts de demain. ‘’Sujet ne pouvait être plus éloquent au vu des problématiques de pression foncière auxquelles les villes de Thiès et Mbour, ainsi que les agglomérations environnantes sont confrontées’’, a relevé le commandant Ndary Diaw, ajoutant que le développement urbain de ces villes semble constituer une menace pour les formations forestières alentours ou, autrement
dit, l’existence des forêts freinerait le développement des villes.
Et pourtant, l’urbanisation galopante, avec un taux d’accroissement de 43%, n’est pas compatible avec l’existence de forêts urbaines et périurbaines. Bien au contraire, au regard du rôle important que joue l’arbre dans le maintien des équilibres et l’amélioration du cadre de vie.
‘’Les exemples du Central parc à New-York, du bois de Bologne à Paris, du Zoo de Lunaret à Montpellier ou encore du parc forestier et animalier de Hann à Dakar, témoigne éloquemment de l’harmonie nécessaire à trouver entre le développement urbain inéluctable et l’obligation vitale de maintenir un cadre de vie adéquat, où l’arbre est une solution à beaucoup de problèmes et non source de convoitise et origine de conflits’’, a déclaré l’officier supérieur des eaux et forêts qui invite ainsi les collectivités territoriales à mieux s’approprier les responsabilités qui leur sont conférées dans le domaine de l’environnement et de la gestion des ressources naturelles en général et du reboisement et de la conservation des sols en particulier.
‘’Certaines d’entre elles participent, à côté de l’Etat, à l’effort de reboisement par le financement de pépinières, l’achat d’intrants et de matériels de production. Ces efforts sont à encourager certes, mais devront être plus conséquents et revêtir un caractère obligatoire.
C'est-à-dire inscrits et exécutés réellement dans les budgets des collectivités territoriales pour espérer inverser la tendance de la dégradation des ressources forestières’’, a plaidé le commandant Diaw.
Il a également invité les populations, les associations et mouvements de jeunes et de femmes à répondre favorablement au slogan, en prenant part à l’effort de reboisement et façonner des poumons verts.
Planter des arbres est, sans doute, une œuvre de longue haleine, les résultats significatifs sont à long terme et souvent au profit d’autrui. Là se trouve la dimension incommensurable d’un acte qui protège et favorise des vies. Afin de réaliser cet idéal, l’IREF de Thiès et ses démembrements, comme chaque année, se sont investis dans la préparation de la campagne de reboisement.
‘’Au total, 1 957 004 plants sont produits dans la région, dépassant largement les objectifs fixés dans le plan de travail annuel de 2018, soit 110,68%, avec une contribution remarquable des pépinières communautaires et des particuliers, soit 76%. Nous nous félicitons de cette prise de conscience collective. La conjugaison de toutes ces forces vives devraient permettre, avec un suivi assidu, de réaliser 190 km de plantations linéaires 440 ha dont 5 hectares en milieu urbain’’, a informé le responsable des eaux et forêts.
Pour le maire de Sandiara, le docteur Serigne Guèye Diop, le choix de sa commune pour célébrer cette journée traduit la reconnaissance de ses efforts dans le reboisement et la préservation de l’environnement depuis plusieurs années maintenant, surtout avec la réalisation du projet ‘’Sandiara ville verte’’, qui se traduit par la plantation d’arbres au niveau des établissements scolaires, des places publiques et des axes routiers, avec des résultats palpables.
‘’La commune, dans le cadre de son Plan Sandiara émergent, place la question environnementale au cœur de ses actions prioritaires. Ainsi, nous avons créé, avec l’appui de Beer Sheba, une place verte au niveau du carrefour RN1-route de Ndiaganiao. Cette place a pour objectif de constituer un poumon vert pour la commune’’, a signalé Dr Diop, par ailleurs conseiller en agriculture et industrie du Chef de l’Etat, le président Macky Sall. ‘’Nos efforts de développement économique, social, culturel et environnemental s’inscrivent en droite ligne du Plan Sénégal émergent (PSE) et constituent notre contribution à la matérialisation de la politique de son Excellence, le président Macky Sall’’, a-t-il indiqué.
Pour rappel, la journée mondiale de l’arbre, évènement majeur du ministère de l’Environnement et du Développement durable, a été instituée par décret n°83-751 du 16 juillet 1983. Au-delà de la symbolique, elle consacre le démarrage officiel de la campagne nationale de reboisement qui se veut une période de sensibilisation, de mobilisation et de participation de toutes les forces vives de la nation à l’effort de reboisement. C’est aussi l’occasion de rappeler et de vulgariser l’importance multidimensionnelle de l’arbre et de la forêt pour la vie et l’épanouissement de tous les autres êtres vivants, les équilibres agro-écologiques et le bon fonctionnement des écosystèmes.
Serigne Makhtar Fall
S’exprimant à Sandiara, une commune du département de Mbour (ouest) qui a abrité, pour la région de Thiès, la 35ième journée nationale de l’arbre, qui marque le lancement officiel de l’édition 2018 de la campagne de reboisement qui a été effectué par l’adjointe au gouverneur de Thiès chargée du développement, Ngoné Cissé Camara.
Cette année, l’arbre parrain est le marula ‘’Scerocaryabirrea’’ communément appelé ‘’Beer’’ en wolof, ou encore prunier d’Afrique, une espèce jadis très répandue dans sa zone éco-géographique, en Afrique subsaharienne, exceptée la forêt humide, du sud de la Mauritanie au Sénégal allant jusqu’en Ethiopie-Erythrée dans la corne de l’Afrique et au Botswana, en Afrique australe.
‘’Cette espèce est menacée de disparition sous l’effet de la sécheresse à répétition mais aussi et surtout l’action néfaste de l’homme. Son utilité économique est largement reconnue. Au plan médicinale, l’écorce du Beer lutte efficacement contre les infections et autres maladies parasitaires et les racines soignent l’irritation des yeux’’, a fait savoir le commandant Diaw qui estime que la disparition d’une tel ‘’trésor’’ serait une catastrophe à éviter par tous les moyens pour la conservation des écosystèmes forestiers et l’intégration de la dimension arbre dans le cadre de vie immédiat.
D’où, selon lui, toute la signification du thème de cette année, ‘’L’arbre en milieu urbain et périurbain’’, avec comme slogan ‘’Plantons, façonnons les pôles verts de demain. ‘’Sujet ne pouvait être plus éloquent au vu des problématiques de pression foncière auxquelles les villes de Thiès et Mbour, ainsi que les agglomérations environnantes sont confrontées’’, a relevé le commandant Ndary Diaw, ajoutant que le développement urbain de ces villes semble constituer une menace pour les formations forestières alentours ou, autrement
dit, l’existence des forêts freinerait le développement des villes.
Et pourtant, l’urbanisation galopante, avec un taux d’accroissement de 43%, n’est pas compatible avec l’existence de forêts urbaines et périurbaines. Bien au contraire, au regard du rôle important que joue l’arbre dans le maintien des équilibres et l’amélioration du cadre de vie.
‘’Les exemples du Central parc à New-York, du bois de Bologne à Paris, du Zoo de Lunaret à Montpellier ou encore du parc forestier et animalier de Hann à Dakar, témoigne éloquemment de l’harmonie nécessaire à trouver entre le développement urbain inéluctable et l’obligation vitale de maintenir un cadre de vie adéquat, où l’arbre est une solution à beaucoup de problèmes et non source de convoitise et origine de conflits’’, a déclaré l’officier supérieur des eaux et forêts qui invite ainsi les collectivités territoriales à mieux s’approprier les responsabilités qui leur sont conférées dans le domaine de l’environnement et de la gestion des ressources naturelles en général et du reboisement et de la conservation des sols en particulier.
‘’Certaines d’entre elles participent, à côté de l’Etat, à l’effort de reboisement par le financement de pépinières, l’achat d’intrants et de matériels de production. Ces efforts sont à encourager certes, mais devront être plus conséquents et revêtir un caractère obligatoire.
C'est-à-dire inscrits et exécutés réellement dans les budgets des collectivités territoriales pour espérer inverser la tendance de la dégradation des ressources forestières’’, a plaidé le commandant Diaw.
Il a également invité les populations, les associations et mouvements de jeunes et de femmes à répondre favorablement au slogan, en prenant part à l’effort de reboisement et façonner des poumons verts.
Planter des arbres est, sans doute, une œuvre de longue haleine, les résultats significatifs sont à long terme et souvent au profit d’autrui. Là se trouve la dimension incommensurable d’un acte qui protège et favorise des vies. Afin de réaliser cet idéal, l’IREF de Thiès et ses démembrements, comme chaque année, se sont investis dans la préparation de la campagne de reboisement.
‘’Au total, 1 957 004 plants sont produits dans la région, dépassant largement les objectifs fixés dans le plan de travail annuel de 2018, soit 110,68%, avec une contribution remarquable des pépinières communautaires et des particuliers, soit 76%. Nous nous félicitons de cette prise de conscience collective. La conjugaison de toutes ces forces vives devraient permettre, avec un suivi assidu, de réaliser 190 km de plantations linéaires 440 ha dont 5 hectares en milieu urbain’’, a informé le responsable des eaux et forêts.
Pour le maire de Sandiara, le docteur Serigne Guèye Diop, le choix de sa commune pour célébrer cette journée traduit la reconnaissance de ses efforts dans le reboisement et la préservation de l’environnement depuis plusieurs années maintenant, surtout avec la réalisation du projet ‘’Sandiara ville verte’’, qui se traduit par la plantation d’arbres au niveau des établissements scolaires, des places publiques et des axes routiers, avec des résultats palpables.
‘’La commune, dans le cadre de son Plan Sandiara émergent, place la question environnementale au cœur de ses actions prioritaires. Ainsi, nous avons créé, avec l’appui de Beer Sheba, une place verte au niveau du carrefour RN1-route de Ndiaganiao. Cette place a pour objectif de constituer un poumon vert pour la commune’’, a signalé Dr Diop, par ailleurs conseiller en agriculture et industrie du Chef de l’Etat, le président Macky Sall. ‘’Nos efforts de développement économique, social, culturel et environnemental s’inscrivent en droite ligne du Plan Sénégal émergent (PSE) et constituent notre contribution à la matérialisation de la politique de son Excellence, le président Macky Sall’’, a-t-il indiqué.
Pour rappel, la journée mondiale de l’arbre, évènement majeur du ministère de l’Environnement et du Développement durable, a été instituée par décret n°83-751 du 16 juillet 1983. Au-delà de la symbolique, elle consacre le démarrage officiel de la campagne nationale de reboisement qui se veut une période de sensibilisation, de mobilisation et de participation de toutes les forces vives de la nation à l’effort de reboisement. C’est aussi l’occasion de rappeler et de vulgariser l’importance multidimensionnelle de l’arbre et de la forêt pour la vie et l’épanouissement de tous les autres êtres vivants, les équilibres agro-écologiques et le bon fonctionnement des écosystèmes.
Serigne Makhtar Fall