Sénégal : L’agriculture tire la croissance

Mercredi 30 Décembre 2015

Le taux de croissance de 6 ,4% enregistré au terme de l’année 2015 résulte de la campagne agricole de 2015 /2016 associé au développement conjoncturel noté sur les dix derniers mois, a souligné Pierre Ndiaye, directeur de la planification et des politiques économiques.


« Cette croissance assez soutenu en 2015 résulte d’une bonne tenue du secteur primaire, avec l’agriculture qui a enregistré des résultats très appréciables avec une hausse de la production » a dit  Pierre Ndiaye  directeur de la planification et des politiques Economique en marge de la réunion de travail entre le ministère de l’économie des finances et du plan avec le secteur privé.
Le secteur agricole a été l’un des principaux moteurs de la croissance en 2015. Et  cela est lié certes à une bonne pluviométrie mais également aux décisions prises par le gouvernement, en matière de distribution des intrants , en matière de mécanisation et de maitrise des itinéraires de production, a-t-il expliqué lors de sa présentation intitulée :  Stratégie économique du Sénégal  .
L’année  2015 est également caractérisée par la bonne tenue du secteur secondaire, qui a été fortement tiré par la construction d’infrastructures, l’énergie, les cimenteries et la fabrication de  produits chimiques , a fait savoir M .Ndiaye .
 Selon lui, le secteur tertiaire a également maintenu un bon dynamisme malgré les difficultés du secteur touristique, mais les télécommunications, les services financiers ainsi que le commerce  restent dynamiques  et ont permis d’atteindre un taux de 5% pour le tertiaire.
Il poursuit qu’en termes d’inflation, « une très forte baisse de l’inflation est notée en 2011. L’année dernière elle était de  -1,1%  et sur les premières onze mois de l’année 2015, l’inflation ressort à 0,1%  et par conséquent les analyses ne montrent pas un risque d’inflation ».
Pierre Ndiaye indique aussi que  sur le plan des finances publiques, des réformes ont été prises dont la suppression des paiements d’impôts en espèces au-delà du montant de 100OOO FCFA, l’instauration de la réserve de précaution qui vise à organiser un processus d’accès compétitifs à certaines ressources financières du budget et aussi la poursuite et la modernisation des  finances .
L’ensemble de ces mesures ont permis d’avoir une progression soutenable des recettes autour de 5,4%  alors que les recettes fiscales progressent autour de 7, 6 % malgré la baisse des droits d’enregistrement, a-t-il indiqué.
 Le directeur de la planification et des politiques économique annonce qu’au total la pression fiscale devrait tourner autour de 19,6% en 2015 contre 19, 2% en 2014, ce qui se  rapproche du nouveau seuil  fixé  par l’UEMOA (20%) , un effort obtenu grâce à l’élargissement de l’assiette fiscale.
Selon toujours  Pierre Ndiaye, en 2016, le taux de croissance de 6% devrait  être porter par un regain de dynamisme du secteur secondaire qui doit afficher un taux de croissance de plus de  8% , ainsi que le secteur primaire qui  devrait être bien tenu avec l’agriculture d’où une croissance qui devrait autour de de 6 ,4%  et le secteur tertiaire 5,4%.
Ndeye Maguette Kebe
 
 
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