L'entreprise milite aussi à promouvoir la bancarisation au niveau de nos pays en offrant des porte-monnaies électroniques. Un outil qui permet aux étudiants de se familiariser avec ce mode de paiement en attendant d'intégrer le monde de l'emploi.
Avec une équipe de sept personnes dont deux freelance, M. Dramé et son associé, Fallou Thiam projettent de réaliser un chiffre d'affaires de 25 millions de F CFA pour 2013. « A la date d'aujourd'hui, on est déjà entre 65 et 70% en attendant le reste des bons de commande à recouvrir », assure-t-il. Pour lui, le plus important c'est d'avoir des objectifs et de savoir les doubler au fil des ans. « On a un modèle économique sur lequel on se base. On espère pouvoir l'affiner pour devenir une très grande entreprise », espère-t-il.
Issu d'une famille de commerçants, Mamadou Dramé, faisait de l'entrepreneuriat un sacerdoce. « J'étais le seul diplômé de ma famille donc c'était un challenge pour moi d'entreprendre». Un rêve d'enfant qui n'a pas était une sinécure mais peut inspirer tout jeune étudiant ou entrepreneur en devenir.
Mamadou, comme l'appellent affectueusement ses proches collaborateurs, retrace sa vie d'entrepreneur à partir de l'école primaire en passant par le Centre Africain d'Etudes Supérieures en Gestion (Cesag) qu'il a quitté en 2008.
« Déjà au Cesag, l'idée de mettre en place une entreprise se précisait mais je n'avais pas la possibilité de m'acheter une connexion internet à 15 000 F Cfa le mois. Je venais à l'école à 21 h pour me connecter jusqu'à quatre heures du matin tout en sachant que le lendemain je devais être en classe très tôt », témoigne-t-il.
Ne possédant même pas le strict minimum pour la création d'une entreprise, Dramé persistait dans sa volonté de réussir. Dans sa quête de soutien, il affirme avoir rencontré quelqu'un qui croyait en son projet Tic. Cette « bonne volonté » demandait au jeune entrepreneur d'apporter au moins une contribution de 100.000 F CFA qui lui permettrait de détenir 60% des parts de la future entreprise. « J'ai fait le tour de Dakar pendant deux mois pour essayer de rassembler cet argent en vain ».
Loin de se décourager, Abdoulaye se jette dans le freelance avec de petits marchés qu'il exécutait à domicile, avec comme bureau, juste un canapé jonché dans un coin de son salon. De là, est né un lieu de travail qui sera constitué d'une table, puis deux à trois chaises. Avec le sourire aux lèvres, il lance : « Aujourd'hui, on a la chance d'avoir un local avec mon associé».
A son avis, le parcours est semé d'embûches mais l'espoir reste de mise. « On n'a pas baissé les bras parce qu'on se référait toujours à de pareils histoires retrouvées sur internet avec notamment celles des fondateurs de Google, Henry Ford…On se rendait compte qu'il y avait des difficultés mais il fallait toujours avoir la force de les surmonter tant qu'on a la bonne santé, la force de se lever, la présence d'idée.... », avant de lancer : « Il faut que les plus jeunes sachent que rien n'est gagné d'avance ».
Mamadou Dramé dit avoir puisé sa détermination de sa riche expérience qui l'a menée dans plusieurs pays d'Afrique. Né en Côte d'Ivoire, ses parents sont d'origines guinéennes. Il a poursuivi une partie de ses études au Cameroun, puis au Bénin avant de glisser vers le Togo pour terminer son apprentissage de la vie au Sénégal.
Un tour d'horizon qui lui a permis de se rappeler, étant entrepreneur, « que les problèmes de l'enseignement ou de l'éducation au Sénégal sont les mêmes que dans les autres pays que j'ai visités ». Un constat qui, à l'en croire, l'amène à penser à mettre au point des outils qui vont prendre en compte les préoccupations de l'éducation au niveau des pays sus cités.
D'après lui, l'une des clés de l'entrepreneuriat aujourd'hui c'est d'avoir un marché. « Si vous êtes dans un petit marché vous ne pouvez pas faire beaucoup de choses. Donc il faut créer une solution qui va résoudre les problèmes de la jeunesse de façon globale en commençant peut-être par une expérience au Sénégal mais en essayant de l'étendre en Côte d'Ivoire, au Togo, au Cameroun, au Bénin… C'est ce que nous faisons avec DigitalSchool Technologies ».
Mamadou Dramé schématise la jeunesse comme la possibilité de faire un parcours, de trébucher, de faire face à des obstacles, de se relever et de réapprendre.
Pétri d'ambitions, il souhaite que son entreprise soit connue au niveau international afin de montrer à la face du monde qu'il y'a des jeunes africains capables de faire de bonnes chose qui sont utiles. Pour que l'entreprenariat puisse éclore dans nos pays, M. Dramé estime que les gouvernements doivent comprendre qu'il existe une jeunesse africaine forte, à accompagner en favorisant un climat de travail où le business peut prospérer.
Dans cet ordre d'idées, Amadou Moctar Sow, parrain 2013 de la semaine mondiale de l'entrepreneuriat au Sénégal, à l'ouverture des festivités commémorant l'événement, le mardi 19 novembre, a fait savoir aux jeunes étudiants qui ont pris d'assaut l'auditorium du Cesag que : « Nous arriverons à nous en sortir si nous demeurons nous-même ». Président d'honneur du Conseil national du patronat (Cnp), M. Sow s'étonne du fait qu'au niveau de nos pays, il y a des compétences qui sont recherchées ailleurs alors qu'elles existent chez nous. Pour lui, « il est possible de trouver des entrepreneurs sur le terrain mais il suffit de les former pour leur permettre de participer à la compétitivité des entreprises ».
L'exemple Mamadou Dramé est parmi tant d'autres cas de réussites présentés aux futurs entrepreneurs lors de la journée mondiale de l'entrepreneuriat au Sénégal. Des expériences aussi enrichissantes les unes que les autres notamment dans divers secteurs d'activités comme les Tic, le gardiennage, la protection de l'environnement, l'entrepreneuriat social... Le tout sous la supervision de l'Agence de développement et d'encadrement des Petites et Moyennes entreprises (Adepme), Jokkolabs, le Conseil national du patronat (Cnp), l'Ong Ashoka… Une kyrielle d'expériences dont la synthèse pourrait guider les pas d'un porteur de projet à la recherche de soutien.
Allafrica.com
Avec une équipe de sept personnes dont deux freelance, M. Dramé et son associé, Fallou Thiam projettent de réaliser un chiffre d'affaires de 25 millions de F CFA pour 2013. « A la date d'aujourd'hui, on est déjà entre 65 et 70% en attendant le reste des bons de commande à recouvrir », assure-t-il. Pour lui, le plus important c'est d'avoir des objectifs et de savoir les doubler au fil des ans. « On a un modèle économique sur lequel on se base. On espère pouvoir l'affiner pour devenir une très grande entreprise », espère-t-il.
Issu d'une famille de commerçants, Mamadou Dramé, faisait de l'entrepreneuriat un sacerdoce. « J'étais le seul diplômé de ma famille donc c'était un challenge pour moi d'entreprendre». Un rêve d'enfant qui n'a pas était une sinécure mais peut inspirer tout jeune étudiant ou entrepreneur en devenir.
Mamadou, comme l'appellent affectueusement ses proches collaborateurs, retrace sa vie d'entrepreneur à partir de l'école primaire en passant par le Centre Africain d'Etudes Supérieures en Gestion (Cesag) qu'il a quitté en 2008.
« Déjà au Cesag, l'idée de mettre en place une entreprise se précisait mais je n'avais pas la possibilité de m'acheter une connexion internet à 15 000 F Cfa le mois. Je venais à l'école à 21 h pour me connecter jusqu'à quatre heures du matin tout en sachant que le lendemain je devais être en classe très tôt », témoigne-t-il.
Ne possédant même pas le strict minimum pour la création d'une entreprise, Dramé persistait dans sa volonté de réussir. Dans sa quête de soutien, il affirme avoir rencontré quelqu'un qui croyait en son projet Tic. Cette « bonne volonté » demandait au jeune entrepreneur d'apporter au moins une contribution de 100.000 F CFA qui lui permettrait de détenir 60% des parts de la future entreprise. « J'ai fait le tour de Dakar pendant deux mois pour essayer de rassembler cet argent en vain ».
Loin de se décourager, Abdoulaye se jette dans le freelance avec de petits marchés qu'il exécutait à domicile, avec comme bureau, juste un canapé jonché dans un coin de son salon. De là, est né un lieu de travail qui sera constitué d'une table, puis deux à trois chaises. Avec le sourire aux lèvres, il lance : « Aujourd'hui, on a la chance d'avoir un local avec mon associé».
A son avis, le parcours est semé d'embûches mais l'espoir reste de mise. « On n'a pas baissé les bras parce qu'on se référait toujours à de pareils histoires retrouvées sur internet avec notamment celles des fondateurs de Google, Henry Ford…On se rendait compte qu'il y avait des difficultés mais il fallait toujours avoir la force de les surmonter tant qu'on a la bonne santé, la force de se lever, la présence d'idée.... », avant de lancer : « Il faut que les plus jeunes sachent que rien n'est gagné d'avance ».
Mamadou Dramé dit avoir puisé sa détermination de sa riche expérience qui l'a menée dans plusieurs pays d'Afrique. Né en Côte d'Ivoire, ses parents sont d'origines guinéennes. Il a poursuivi une partie de ses études au Cameroun, puis au Bénin avant de glisser vers le Togo pour terminer son apprentissage de la vie au Sénégal.
Un tour d'horizon qui lui a permis de se rappeler, étant entrepreneur, « que les problèmes de l'enseignement ou de l'éducation au Sénégal sont les mêmes que dans les autres pays que j'ai visités ». Un constat qui, à l'en croire, l'amène à penser à mettre au point des outils qui vont prendre en compte les préoccupations de l'éducation au niveau des pays sus cités.
D'après lui, l'une des clés de l'entrepreneuriat aujourd'hui c'est d'avoir un marché. « Si vous êtes dans un petit marché vous ne pouvez pas faire beaucoup de choses. Donc il faut créer une solution qui va résoudre les problèmes de la jeunesse de façon globale en commençant peut-être par une expérience au Sénégal mais en essayant de l'étendre en Côte d'Ivoire, au Togo, au Cameroun, au Bénin… C'est ce que nous faisons avec DigitalSchool Technologies ».
Mamadou Dramé schématise la jeunesse comme la possibilité de faire un parcours, de trébucher, de faire face à des obstacles, de se relever et de réapprendre.
Pétri d'ambitions, il souhaite que son entreprise soit connue au niveau international afin de montrer à la face du monde qu'il y'a des jeunes africains capables de faire de bonnes chose qui sont utiles. Pour que l'entreprenariat puisse éclore dans nos pays, M. Dramé estime que les gouvernements doivent comprendre qu'il existe une jeunesse africaine forte, à accompagner en favorisant un climat de travail où le business peut prospérer.
Dans cet ordre d'idées, Amadou Moctar Sow, parrain 2013 de la semaine mondiale de l'entrepreneuriat au Sénégal, à l'ouverture des festivités commémorant l'événement, le mardi 19 novembre, a fait savoir aux jeunes étudiants qui ont pris d'assaut l'auditorium du Cesag que : « Nous arriverons à nous en sortir si nous demeurons nous-même ». Président d'honneur du Conseil national du patronat (Cnp), M. Sow s'étonne du fait qu'au niveau de nos pays, il y a des compétences qui sont recherchées ailleurs alors qu'elles existent chez nous. Pour lui, « il est possible de trouver des entrepreneurs sur le terrain mais il suffit de les former pour leur permettre de participer à la compétitivité des entreprises ».
L'exemple Mamadou Dramé est parmi tant d'autres cas de réussites présentés aux futurs entrepreneurs lors de la journée mondiale de l'entrepreneuriat au Sénégal. Des expériences aussi enrichissantes les unes que les autres notamment dans divers secteurs d'activités comme les Tic, le gardiennage, la protection de l'environnement, l'entrepreneuriat social... Le tout sous la supervision de l'Agence de développement et d'encadrement des Petites et Moyennes entreprises (Adepme), Jokkolabs, le Conseil national du patronat (Cnp), l'Ong Ashoka… Une kyrielle d'expériences dont la synthèse pourrait guider les pas d'un porteur de projet à la recherche de soutien.
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