Selon cette étude, cette baisse aurait comme conséquence la fragilisation de la sécurité alimentaire des ménages et de leur bien-être et par extrapolation, une baisse dans la production agricole nationale.
Le pourcentage de ménages cultivant l’arachide baisserait de 10 points et ceux faisant le mil de 16 points. Les cultures de diversification comme le niébé seraient abandonnées par la plupart des ménages en absence de force de traction du fait qu’ils vont se concentrer sur l’arachide et le mil. Les effets sur les productions se traduisent par une réduction des quantités produites qui seraient de 78 % pour l’arachide, 45% pour le mil et 46% pour le maïs.
Les pertes de revenus consécutives à ces baisses de productions attendues pour les différentes cultures se chiffreraient à quelques 945 000 FCFA soit les deux tiers des revenus annuels moyens des ménages.
Les équidés permettent également aux ménages de se procurer des revenus à travers des services de transport rémunérés. En outre, ils fournissent des services non rémunérés (transport familial, prêt aux voisins, etc.) pour améliorer les conditions de vie des ménages et les liens sociaux dans la communauté. L’estimation de la valeur de ces services donne pour le transport rémunéré, un revenu moyen annuel de 243 000 FCFA et pour les services non rémunérés, une valeur de 395 000 FCFA par an.
Dans les conditions actuelles du bassin arachidier, il est inconcevable que les productions agricoles se fassent sans l’utilisation de la force de traction des équidés. Aussi, les programmes d’appui à l’accès au matériel agricole devraient considérer des mesures et actions envers les équidés sans lesquels le matériel fourni ne pourrait être opérationnel.
Les équidés de trait contribuent au bien-être des familles et des communautés et ceci est illustrée par les services non-rémunérés qu’ils fournissent à travers la force de traction pour la production agricole, le transport des membres de la famille et les prêts aux voisins pour des services de transport et de travaux agricoles ce qui raffermit et renforce la cohésion sociale dans la communauté.
Au regard de la contribution de la force de traction fournie par les équidés dans la production agricole et dans le bien-être des ménages ruraux, une prise en compte des équidés dans les programmes d’équipements agricoles devrait être considérée puisque sans leur force de traction, le matériel fourni ne pourrait être opérationnel.
En milieu pastoral, l’apport des équidés, singulièrement des ânes, dans l’élevage est affirmé et reconnu par les populations. La force de traction des ânes contribue à la facilitation des déplacements lors des transhumances par le transport des personnes, des bagages et des jeunes animaux qui ne supporteraient pas la marche sur les longues distances mais également à l’approvisionnement en eau des campements pour les besoins des humains, des petits ruminants et des veaux.
Les charrettes asines avec des citernes de grande capacité (1000 L) qui sont aujourd’hui de plus en plus utilisées, permettent aux éleveurs de camper au niveau des zones où les pâturages sont les plus fournis et d’y emmener l’eau pour abreuver un nombre plus important d’animaux. Cette pratique réduit les distances à parcourir par les animaux à la recherche de fourrage et ainsi d’économiser de l’énergie pour d’autres fonctions productives comme la reproduction ou la croissance.
La plupart des pasteurs rencontrés reconnaissent une augmentation des effectifs de petits ruminants avec la pratique de leur abreuvement au niveau du campement par rapport à l’abreuvement qui était anciennement effectué au forage.
Cependant, il est noté que malgré les apports positifs des ânes dans l’amélioration des conditions de vie des populations pastorales, leur entretien et leur bien-être sont très peu considérés par les éleveurs.
Les ânes sont exploités dans des conditions qui ne prennent en compte ni leurs capacités à tirer le poids des chargements à transporter, ni les soins sanitaires à leur prodiguer en cas d’affection, ni leur alimentation et encore moins leur repos. L’éleveur va les utiliser tant qu’il considérera que l’animal peut être attelé à la charrette.
Cette situation demande que des actions de sensibilisation et le cas échéant, une coercition soit faite auprès des éleveurs pour une meilleure prise en compte du bien-être des ânes en milieu pastoral.
Des recommandations sont formulées pour un regard sur des aspects de l’exploitation des équidés de trait non couverts par cette étude et pour un plaidoyer envers une plus grande prise en compte des équidés de trait dans les politiques publiques, avec la formulation et la mise en œuvre d’un plaidoyer pour une plus grande prise en compte des équidés de trait dans les politiques publiques de développement de l’agriculture, de l’élevage et des transports, la conduite d’enquêtes ménages et de troupeaux pour une évaluation quantitative de la contribution des ânes dans la production pastorale, la conduite d’une étude sur l’utilisation des équidés (ânes) dans la collecte des ordures ménagères dans les villes, la conduite d’une étude sur l’utilisation des mineurs comme conducteurs de véhicules hippomobiles en milieu urbain : facteurs sociaux et économiques, rapport avec la législation/réglementation sur le travail des enfants.
L’étude a également recommandé la mise en œuvre d’un plaidoyer pour une prise en compte des équidés de trait dans les programmes de mécanisation agricole, la prise en compte du bien-être des équidés de trait dans toutes les formes d’utilisation dont ils font l’objet et particulièrement du bien-être des ânes en milieu pastoral, la conduite d’une étude pour évaluer les effets de la descente des équidés dans les zones méridionales du Sénégal ainsi que leur gestion et leur insertion dans l’économie locale et leur contribution dans la vie des
populations.
Serigne Makhtar Fall
Le pourcentage de ménages cultivant l’arachide baisserait de 10 points et ceux faisant le mil de 16 points. Les cultures de diversification comme le niébé seraient abandonnées par la plupart des ménages en absence de force de traction du fait qu’ils vont se concentrer sur l’arachide et le mil. Les effets sur les productions se traduisent par une réduction des quantités produites qui seraient de 78 % pour l’arachide, 45% pour le mil et 46% pour le maïs.
Les pertes de revenus consécutives à ces baisses de productions attendues pour les différentes cultures se chiffreraient à quelques 945 000 FCFA soit les deux tiers des revenus annuels moyens des ménages.
Les équidés permettent également aux ménages de se procurer des revenus à travers des services de transport rémunérés. En outre, ils fournissent des services non rémunérés (transport familial, prêt aux voisins, etc.) pour améliorer les conditions de vie des ménages et les liens sociaux dans la communauté. L’estimation de la valeur de ces services donne pour le transport rémunéré, un revenu moyen annuel de 243 000 FCFA et pour les services non rémunérés, une valeur de 395 000 FCFA par an.
Dans les conditions actuelles du bassin arachidier, il est inconcevable que les productions agricoles se fassent sans l’utilisation de la force de traction des équidés. Aussi, les programmes d’appui à l’accès au matériel agricole devraient considérer des mesures et actions envers les équidés sans lesquels le matériel fourni ne pourrait être opérationnel.
Les équidés de trait contribuent au bien-être des familles et des communautés et ceci est illustrée par les services non-rémunérés qu’ils fournissent à travers la force de traction pour la production agricole, le transport des membres de la famille et les prêts aux voisins pour des services de transport et de travaux agricoles ce qui raffermit et renforce la cohésion sociale dans la communauté.
Au regard de la contribution de la force de traction fournie par les équidés dans la production agricole et dans le bien-être des ménages ruraux, une prise en compte des équidés dans les programmes d’équipements agricoles devrait être considérée puisque sans leur force de traction, le matériel fourni ne pourrait être opérationnel.
En milieu pastoral, l’apport des équidés, singulièrement des ânes, dans l’élevage est affirmé et reconnu par les populations. La force de traction des ânes contribue à la facilitation des déplacements lors des transhumances par le transport des personnes, des bagages et des jeunes animaux qui ne supporteraient pas la marche sur les longues distances mais également à l’approvisionnement en eau des campements pour les besoins des humains, des petits ruminants et des veaux.
Les charrettes asines avec des citernes de grande capacité (1000 L) qui sont aujourd’hui de plus en plus utilisées, permettent aux éleveurs de camper au niveau des zones où les pâturages sont les plus fournis et d’y emmener l’eau pour abreuver un nombre plus important d’animaux. Cette pratique réduit les distances à parcourir par les animaux à la recherche de fourrage et ainsi d’économiser de l’énergie pour d’autres fonctions productives comme la reproduction ou la croissance.
La plupart des pasteurs rencontrés reconnaissent une augmentation des effectifs de petits ruminants avec la pratique de leur abreuvement au niveau du campement par rapport à l’abreuvement qui était anciennement effectué au forage.
Cependant, il est noté que malgré les apports positifs des ânes dans l’amélioration des conditions de vie des populations pastorales, leur entretien et leur bien-être sont très peu considérés par les éleveurs.
Les ânes sont exploités dans des conditions qui ne prennent en compte ni leurs capacités à tirer le poids des chargements à transporter, ni les soins sanitaires à leur prodiguer en cas d’affection, ni leur alimentation et encore moins leur repos. L’éleveur va les utiliser tant qu’il considérera que l’animal peut être attelé à la charrette.
Cette situation demande que des actions de sensibilisation et le cas échéant, une coercition soit faite auprès des éleveurs pour une meilleure prise en compte du bien-être des ânes en milieu pastoral.
Des recommandations sont formulées pour un regard sur des aspects de l’exploitation des équidés de trait non couverts par cette étude et pour un plaidoyer envers une plus grande prise en compte des équidés de trait dans les politiques publiques, avec la formulation et la mise en œuvre d’un plaidoyer pour une plus grande prise en compte des équidés de trait dans les politiques publiques de développement de l’agriculture, de l’élevage et des transports, la conduite d’enquêtes ménages et de troupeaux pour une évaluation quantitative de la contribution des ânes dans la production pastorale, la conduite d’une étude sur l’utilisation des équidés (ânes) dans la collecte des ordures ménagères dans les villes, la conduite d’une étude sur l’utilisation des mineurs comme conducteurs de véhicules hippomobiles en milieu urbain : facteurs sociaux et économiques, rapport avec la législation/réglementation sur le travail des enfants.
L’étude a également recommandé la mise en œuvre d’un plaidoyer pour une prise en compte des équidés de trait dans les programmes de mécanisation agricole, la prise en compte du bien-être des équidés de trait dans toutes les formes d’utilisation dont ils font l’objet et particulièrement du bien-être des ânes en milieu pastoral, la conduite d’une étude pour évaluer les effets de la descente des équidés dans les zones méridionales du Sénégal ainsi que leur gestion et leur insertion dans l’économie locale et leur contribution dans la vie des
populations.
Serigne Makhtar Fall