Selon un communiqué, l'idée de ce premier Sommet mondial sur l'action humanitaire avait été lancée il y a quatre ans par le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, dans le but d'inciter la communauté internationale à prendre des mesures globales face à l'ampleur sans précédent des besoins humanitaires dans le monde. Dans son Programme d'action pour l'humanité, ajoute la même source, publié en février dernier dans la perspective du Sommet, le patron de l’ONU, rappelle en effet que plus de 125 millions de personnes ont aujourd'hui besoin d'une aide humanitaire et d'une protection.
«Ce sommet est un cri d'alarme en faveur de l'action au service de notre humanité partagée», a déclaré le Vice-Secrétaire général de l'ONU, Jan Eliasson, lors d'une conférence de presse de préouverture, organisée sur le futur lieu de réunion de l'évènement, l'Istanbul Congress Center (ICC).
Lors de son récent passage au Népal, notamment, le Vice-Secrétaire général a constaté les dégâts engendrés par le séisme qui a frappé le pays en avril 2015, en plus des 9.000 morts causés par la catastrophe. Au Vietnam, M. Eliasson a pris la mesure des dommages induits par le changement climatique dans le Delta du Mékong, notamment avec de la montée des eaux salées. Il a aussi mentionné les sécheresses causées dans cette région et dans 22 pays dans le monde par le phénomène climatique El Niño, rappelant que l'ONU a lancé un appel de fonds de 3,6 milliards de dollars pour aider ces pays à y faire face.
Pour y parvenir, indique le communiqué, Eliasson a invité les leaders mondiaux, à tous les niveaux de gouvernement et de la société, à endosser les cinq responsabilités fondamentales définies dans le Programme d'action pour l'humanité du Secrétaire général : prévenir et faire cesser les conflits; respecter les règles de la guerre; ne laisser personne de côté; travailler autrement pour mettre fin aux besoins ; et investir dans l'humanité.
«Nous devons améliorer la façon dont nous apportons de l'aide humanitaire et protégeons ceux qui ont des besoins», a déclaré de son côté le Secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires, Stephen O'Brien, lors de cette même conférence de presse, faisant écho aux propos de M. Eliasson.
Pathé TOURE