’On s’achemine vers la Korité, on n’a pas d’oignon, on est à 10 tonnes uniquement’’, a relevé M. Ndiaye, lors d’une rencontre du conseil régional de la consommation, destinée à homologuer les nouveaux prix du lait en poudre d’origine végétale. ‘’Actuellement, tout le marché est bien approvisionné, sauf l’oignon’’, a-t-il poursuivi. Au terme de la réunion, il a noté: ''notre relevé d'aujourd'hui a montré que le stock est vraiment insuffisant. Nous sommes seulement à 10 tonnes, là où on avait l'habitude de recevoir 35 tonnes par semaine''.
Au sortir de la rencontre, le service du Commerce, conformément à son rôle d’encadrement, appuiera les grossistes pour qu’ils puissent se faire livrer auprès des fournisseurs, a-t-il assuré.
En sus de cette mesure, M. Ndiaye table sur le plan du gouvernement qui consiste, selon lui, à mettre sur le marché, un stock de sécurité de 6.000 tonnes d’oignon pour que les consommateurs disposent de suffisamment d’oignon, si la situation actuelle perdure. S’y ajouteront des ‘’mesures coercitives’’, bien que le prix de l’oignon ne fasse pas l’objet d’un arrêté, a-t-il dit. Les autorités ont déploré l’augmentation des prix de cette spéculation, alors qu’elle avait bénéficié d’une mesure de protection pour favoriser le développement de la filière locale ;
L’adjoint au gouverneur, Moustapha Diaw qui présidait la rencontre a jugé excessif que le prix du kilo d’oignon local atteigne 500 francs à Tambacounda. Pour un prix conseillé qui était à 225 francs, l’oignon local est vendu jusqu’à 450 au niveau des producteurs, a noté Khadim Ndiaye.
Pour le préfet Amadou Bamba Koné, les producteurs doivent accepter de baisser le prix. Le cas échéant, ‘’qu’on ouvre les vannes’’, pour casser les prix et permettre aux consommateurs de disposer de ce produit à un prix abordable et en qualité. Il a estimé qu’il n’est pas normal que les producteurs, malgré l’ ‘’exclusivité’’ dont ils bénéficient, ne soucient ni de prix ni de qualité.
APS