
Aussitôt annoncé, aussitôt contesté. Le taux de croissance de 6,4% en 2015 annoncé par le ministre de l’Economie et des Finances puis repris par le chef de l’Etat lors de son discours à la Nation continue d’alimenter la polémique. Mais du côté de l’économiste et par ailleurs Doyen honoraire de la FASEG, Moustapha Kassé on accueille avec beaucoup de réserves cette situation
Selon le professeur, la croissance est un concept que tout le monde considère comme une sorte de boite noire. C’est-à-dire que l’Etat annonce des taux sans pour autant éclairer quels en sont ces composantes. En termes clairs, cela veut dire que l’on ne doit pas dire que la croissance devrait être mais plutôt la croissance doit être tout en donnant les éléments constitutifs de cette croissance. Pour le professeur, l’Etat s’est fondé sur trois secteurs importants pour expliquer cette croissance : l’agriculture, le secteur industriel, et le bâtiment. Or que, pour l’agriculture, il faut comprendre que les statistiques agricoles sont toutes problématiques. Car on trouve plus de prévision que d’enquêtes sérieuses.
Pour le secteur industriel, on ne connait pas le nombre d’entreprises intervenant dans ce secteur parce que l’enquête pour déterminer le nombre exact d’entreprises au Sénégal vient de démarrer. De même, il souligne qu’il y’a deux ans les statistiques disaient que le bâtiment ne progressait pas. A la lumière de tout ceci, le Professeur Kassé en conclut que : «Ce sont des prévisions et des déductions trop approximatives qui entrainent une controverse que seuls les statisticiens peuvent élucider».
Même à ce niveau, il y a un problème. Parce que les statistiques africaines connaissent plusieurs problèmes notamment le plus aigu est l’indépendance de l’autorité de la statistique à l’égard du politique. Ensuite, le deuxième problème des statisticiens est le fait qu’ils n’ont pas les mêmes systèmes productifs que l’Europe. Par conséquent, ils ne peuvent pas avoir les mêmes méthodologies d’évaluation statistiques.
En fait pour le Président de l’Association des Economistes Africains, le chiffre est toujours important dans la réflexion économique, mais il faut savoir reconnaitre le bon chiffre.
Ndeye Maguette Kebe
Selon le professeur, la croissance est un concept que tout le monde considère comme une sorte de boite noire. C’est-à-dire que l’Etat annonce des taux sans pour autant éclairer quels en sont ces composantes. En termes clairs, cela veut dire que l’on ne doit pas dire que la croissance devrait être mais plutôt la croissance doit être tout en donnant les éléments constitutifs de cette croissance. Pour le professeur, l’Etat s’est fondé sur trois secteurs importants pour expliquer cette croissance : l’agriculture, le secteur industriel, et le bâtiment. Or que, pour l’agriculture, il faut comprendre que les statistiques agricoles sont toutes problématiques. Car on trouve plus de prévision que d’enquêtes sérieuses.
Pour le secteur industriel, on ne connait pas le nombre d’entreprises intervenant dans ce secteur parce que l’enquête pour déterminer le nombre exact d’entreprises au Sénégal vient de démarrer. De même, il souligne qu’il y’a deux ans les statistiques disaient que le bâtiment ne progressait pas. A la lumière de tout ceci, le Professeur Kassé en conclut que : «Ce sont des prévisions et des déductions trop approximatives qui entrainent une controverse que seuls les statisticiens peuvent élucider».
Même à ce niveau, il y a un problème. Parce que les statistiques africaines connaissent plusieurs problèmes notamment le plus aigu est l’indépendance de l’autorité de la statistique à l’égard du politique. Ensuite, le deuxième problème des statisticiens est le fait qu’ils n’ont pas les mêmes systèmes productifs que l’Europe. Par conséquent, ils ne peuvent pas avoir les mêmes méthodologies d’évaluation statistiques.
En fait pour le Président de l’Association des Economistes Africains, le chiffre est toujours important dans la réflexion économique, mais il faut savoir reconnaitre le bon chiffre.
Ndeye Maguette Kebe