Tourisme, L’alternative locale

Lundi 5 Janvier 2015

Aujourd’hui, la globalisation s’est imposée. Aucun pays ne peut se développer convenablement s’il reste reclus dans ses propres limites.


Tourisme, L’alternative locale
Certes, tous les États de la planète ne disposent pas d’un ministère du Tourisme, mais pour la grande majorité des pays en développement, c’est le cas. Ce qui témoigne de la place qu’occupe un tel secteur dans les économies, tant sa contribution au PIB est importante. Le tourisme c’est autant en recettes d’exportations qu’en emplois générés (directs et indirects) ou encore en gains de qualité de vie, pour peu que les autorités veillent à mettre en place des stratégies gagnantes. De telles politiques, orientées sur les arrivées de visiteurs étrangers, fonctionnent à merveille, mais en temps de paix. Des événements, tels que la guerre du Golfe au début des années 1990, les tensions dans certains pays producteurs de pétrole… avaient fini par porter un sacré coup à une industrie du tourisme, basée sur l’étranger. 
 
Dans certains pays, pour s’en sortir, les opérateurs locaux ont développé le tourisme local, éloigné bien sûr de l’accueil chez l’habitant. Il s’agit d’une réelle niche, qui ne demande qu’à être exploitée. Toutes les branches du secteur, allant du balnéaire à l’arrière pays, en passant par l’écotourisme, les maisons d’hôtes et autres villages de vacances, safaris ou pèlerinages… peuvent être très porteuses. En concertation avec l’État, les professionnels peuvent capitaliser sur des solutions existantes déjà en pratique ailleurs, en les adaptant à leurs contextes, ou créer de nouveaux concepts incitatifs au tourisme national. 
 
Dans un même pays, il n’est pas rare qu’un habitant de l’hinterland n’ait jamais vu une plage. Inversement, combien de côtiers ont vu de près les éléphants ou des lions en liberté dans de vastes réserves ? Souvent, ceux-ci se contentent de fréquenter des parcs zoologiques pour apercevoir la faune de leur pays, s’ils ne profitent aux passages très irréguliers de cirques, qui viennent souvent d’ailleurs ! Dans un même pays, ceux du nord se rendront allègrement au sud pour des vacances et vice-versa, et le secteur est maintenu opérationnel par ces échanges. Des échanges qui, du reste, rapprochent les populations. 
 
Outre la concertation entre public et privé pour des mesures incitatives (formules personnalisées, gratuités, taxes réduites…) et adaptées à la bourse d’une clientèle locale, il y a un préalable. À l’amont d’un tourisme réussi, il y a la sécurité et la sûreté (quitte à mettre en place une inspection du tourisme, avec des agents en civil, veillant à la quiétude des visiteurs et des citoyens), un réseau de transport fonctionnel et la disponibilité de commodités sur les lieux de villégiatures ou de pèlerinages. Un touriste est consommateur, par essence. Si aux fins fonds de Toubacouta (belle baie du Sénégal) il ne trouve pas un GAB pour ses retraits d’argent…
Lesafriques
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