En 2013, le baromètre OMT du tourisme mondial a fait état de 1 159 milliards de $ de recettes. Dans ce pactole, l’Afrique dont la croissance des touristes internationaux a été de 6%, soit +13 millions de touristes, pour atteindre 56 millions, grâce notamment à une reprise en Afrique du Nord (+6%) et une croissance soutenue en Afrique au sud du Sahara (+5%). Au début de l’année 2014, les prévisions de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) tablaient d’ailleurs sur une croissance de 4 à 4,5%. Mais depuis le déclenchement de l’épidémie à virus Ebola, les tendances sont en train de s’inverser. Aux menaces des terroristes et autres trafiquants dans la bande sahélo-saharienne s’ajoute une certaine psychose de la propagation d’un virus mortel à plus de 70%. Le manque de moyens des pays touchés, à savoir la Guinée, la Sierra Leone et le Libéria, en dépit de déclarations tapageuses, pour faire face au fléau, ne vient pas faciliter la tâche des professionnels.
Malgré l’éloignement des zones d’infection, par rapport à des destinations touristiques de rêves à l’autre bout du continent, souvent à plus de 5 000, voire 7 000 km, des clients ont préféré rester chez eux ou changer de programmes. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a beau déclarer qu’officiellement il n’y a plus de cas Ebola, respectivement au Sénégal puis au Nigéria… rien n’y fait. La stigmatisation fait que tous les pays en Afrique sont logés à la même enseigne. Des agences de voyages, telles que Great Canadian Travel Company ou Heritage Safaris, viennent de confirmer cette tendance et déplorer des baisses drastiques de chiffres d’affaires. Parmi les pays qui se débattent pour vaincre Ebola, le Libéria et la Sierra Leone mettent la communauté internationale en garde. En effet, Ellen Johnson Sirleaf, présidente du Libéria, affirmait lundi 20 octobre que si on n’y prend garde, l’Afrique de l’Ouest peut perdre une génération entière. Des techniciens sierra-léonais de la santé, confrontés à un grand manque de lits et de matériels, ont lancé un appel à l’aide…
Annulations en série
Une réelle psychose est en train de gagner le monde entier, les annulations se succèdent un peu partout. En témoigne l’odyssée du bateau de croisière, Carnaval Magic de la compagnie Carnaval Cruise, qui a erré pendant 2 à 3 jours, avant d’accoster à l’île de Galveston (Texas), dans le golfe du Mexique. Auparavant, à cause d’une passagère, qui se trouve être une infirmière du Dallas Presbyterian Hospital, mais qui avait attrapé une grippe bénigne, à la fois les autorités de Bélize, puis du Mexique lui ont refusé le débarquement. Le rapprochement avait été vite fait entre cet établissement hospitalier et le malade qui y est décédé de la fièvre à virus Ebola… Justement, le président américain Barack Obama fera une sortie remarquée pour appeler ses compatriotes à ne pas céder à l’hystérie et à la peur.
Quelles solutions ?
S’il est vrai que certains pays ne communiquent pas assez pour signifier au monde entier les efforts fournis pour contrer l’épidémie (contrôles thermiques dans les points d’entrée), pour l’avoir vaincue (Sénégal et Nigéria), ou dans un élan de solidarité avec les États touchés, d’autres ont pris le taureau par les cornes. Ainsi pour réduire l’impact d’Ebola sur son tourisme (344 millions de $), la Namibie emploie les grands moyens. En effet, les professionnels de l’hôtellerie, réunis au sein de l’Association namibienne de l’hôtellerie (HAN), viennent de dévoiler leur partenariat avec Jeff Chatterton, consultant canadien spécialisé dans la gestion de réputation. Gitta Paetzold, directeur général de HAN, assure que cet expert les aidera à trouver des solutions pour apprendre à gérer et à surmonter la crise que la phobie d’Ebola fait planer sur l’image et la réputation du continent africain.
Aussi, entre autres solutions, outre la conception de vaccins que l’OMS se presse de valider, et la sérothérapie, la Chine appelle à une solidarité internationale, en termes de coordination et de coopération, pour éradiquer le fléau. Dans ce sens, Li Keqiang, Premier ministre chinois, s’est entretenu avec Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU, la semaine dernière, pour une lutte à l’échelle internationale contre Ebola. Rappelant que la priorité est d’apporter plus de moyens financiers et techniques aux zones touchées, de renforcer les campagnes de prévention et de consolider la confiance quant à la capacité de vaincre la maladie. La Chine a su faire face, avec l’aide de partenaires du SRAS (Syndrome respiratoire aigu sévère) et de la grippe aviaire aux souches H5N1 et H7N9, rappelait le Pr Wang Yu, directeur du centre chinois de contrôle et de prévention des maladies.
Pour le secrétaire général de l’ONU, il s’agit d’œuvrer à la promotion de la solidarité et la coopération internationale. L’organisation internationale va faire jouer pleinement sa task force spéciale et son fonds de financement, permettant de garantir plus de soutien aux pays en difficulté et prévenir contre l’extension de la pandémie.
Lesafriques
Malgré l’éloignement des zones d’infection, par rapport à des destinations touristiques de rêves à l’autre bout du continent, souvent à plus de 5 000, voire 7 000 km, des clients ont préféré rester chez eux ou changer de programmes. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a beau déclarer qu’officiellement il n’y a plus de cas Ebola, respectivement au Sénégal puis au Nigéria… rien n’y fait. La stigmatisation fait que tous les pays en Afrique sont logés à la même enseigne. Des agences de voyages, telles que Great Canadian Travel Company ou Heritage Safaris, viennent de confirmer cette tendance et déplorer des baisses drastiques de chiffres d’affaires. Parmi les pays qui se débattent pour vaincre Ebola, le Libéria et la Sierra Leone mettent la communauté internationale en garde. En effet, Ellen Johnson Sirleaf, présidente du Libéria, affirmait lundi 20 octobre que si on n’y prend garde, l’Afrique de l’Ouest peut perdre une génération entière. Des techniciens sierra-léonais de la santé, confrontés à un grand manque de lits et de matériels, ont lancé un appel à l’aide…
Annulations en série
Une réelle psychose est en train de gagner le monde entier, les annulations se succèdent un peu partout. En témoigne l’odyssée du bateau de croisière, Carnaval Magic de la compagnie Carnaval Cruise, qui a erré pendant 2 à 3 jours, avant d’accoster à l’île de Galveston (Texas), dans le golfe du Mexique. Auparavant, à cause d’une passagère, qui se trouve être une infirmière du Dallas Presbyterian Hospital, mais qui avait attrapé une grippe bénigne, à la fois les autorités de Bélize, puis du Mexique lui ont refusé le débarquement. Le rapprochement avait été vite fait entre cet établissement hospitalier et le malade qui y est décédé de la fièvre à virus Ebola… Justement, le président américain Barack Obama fera une sortie remarquée pour appeler ses compatriotes à ne pas céder à l’hystérie et à la peur.
Quelles solutions ?
S’il est vrai que certains pays ne communiquent pas assez pour signifier au monde entier les efforts fournis pour contrer l’épidémie (contrôles thermiques dans les points d’entrée), pour l’avoir vaincue (Sénégal et Nigéria), ou dans un élan de solidarité avec les États touchés, d’autres ont pris le taureau par les cornes. Ainsi pour réduire l’impact d’Ebola sur son tourisme (344 millions de $), la Namibie emploie les grands moyens. En effet, les professionnels de l’hôtellerie, réunis au sein de l’Association namibienne de l’hôtellerie (HAN), viennent de dévoiler leur partenariat avec Jeff Chatterton, consultant canadien spécialisé dans la gestion de réputation. Gitta Paetzold, directeur général de HAN, assure que cet expert les aidera à trouver des solutions pour apprendre à gérer et à surmonter la crise que la phobie d’Ebola fait planer sur l’image et la réputation du continent africain.
Aussi, entre autres solutions, outre la conception de vaccins que l’OMS se presse de valider, et la sérothérapie, la Chine appelle à une solidarité internationale, en termes de coordination et de coopération, pour éradiquer le fléau. Dans ce sens, Li Keqiang, Premier ministre chinois, s’est entretenu avec Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU, la semaine dernière, pour une lutte à l’échelle internationale contre Ebola. Rappelant que la priorité est d’apporter plus de moyens financiers et techniques aux zones touchées, de renforcer les campagnes de prévention et de consolider la confiance quant à la capacité de vaincre la maladie. La Chine a su faire face, avec l’aide de partenaires du SRAS (Syndrome respiratoire aigu sévère) et de la grippe aviaire aux souches H5N1 et H7N9, rappelait le Pr Wang Yu, directeur du centre chinois de contrôle et de prévention des maladies.
Pour le secrétaire général de l’ONU, il s’agit d’œuvrer à la promotion de la solidarité et la coopération internationale. L’organisation internationale va faire jouer pleinement sa task force spéciale et son fonds de financement, permettant de garantir plus de soutien aux pays en difficulté et prévenir contre l’extension de la pandémie.
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