L’étude est intitulée « Analyse sectorielle des mécanismes de transmission de la politique monétaire dans les Etats membres de l'UEMOA : une approche par l'indice de la production industrielle ». Selon son auteur M. Djoulassi Kokou OLOUFADE cadre à la direction des études et de la recherche de la BCEAO « ce résultat suggère que, lorsque le taux directeur de la Banque Centrale baisse, les banques commerciales peuvent emprunter à moindre coût, ce qui leur permet d’accorder des prêts, à des coûts raisonnables, aux entreprises ou aux particuliers qui empruntent pour financer leur activité économique ». D’après M. OLOUFADE, les résultats de l'UEMOA ont également indiqué, dans la quasi totalité des estimations, que le coefficient du taux d'inflation est ressorti négatif et statistiquement significatif. « Cela signifie que les tensions inflationnistes induisent un impact négatif et significatif sur la production industrielle », souligne l’auteur pour qui le modèle à correction d'erreur révèle qu'une augmentation de 1% de l'inflation se traduit par une baisse de l' IPI de 1,15% à court terme et de 0,42% à long terme. « L'analyse par pays a montré que ces effets persistent également au Bénin, au Burkina, en Côte d'Ivoire, au Mali, au Sénégal et au Togo, même si pour le Togo, le coefficient n'est pas statistiquement significatif à long terme », note M. OLOUFADE.
Il soutient par ailleurs que l'effet positif du taux du guichet de prêt marginal sur l' IPI est véhiculé par le canal des crédits puisqu'une baisse du taux directeur de la BCEAO accroît les crédits à l'économie, qui induisent une augmentation de la production industrielle.
Concernant l'analyse des pays, l’auteur de l’étude avance que l'instrument de la politique monétaire affecte positivement la production industrielle en Côte d'Ivoire à long terme et au Sénégal à court terme.
« Ces résultats, très intéressants, permettent de mettre en exergue le bien-fondé de l'objectif principal de stabilité des prix que poursuivent les autorités monétaires de la BCEAO qui doivent poursuivre les efforts pour garantir cette stabilité indispensable au développement de l'activité économique », suggère M. OLOUFADE. Il ajoute enfin que compte tenu de la structure des économies des Etats membres de l'UEMOA, caractérisée par la prédominance du secteur primaire, les réflexions futures seraient d'étendre cette analyse aux autres secteurs, notamment agricole et des services, en vue d'évaluer l'impact de la politique monétaire sur ces secteurs.
El Hadj Diakhaté
Il soutient par ailleurs que l'effet positif du taux du guichet de prêt marginal sur l' IPI est véhiculé par le canal des crédits puisqu'une baisse du taux directeur de la BCEAO accroît les crédits à l'économie, qui induisent une augmentation de la production industrielle.
Concernant l'analyse des pays, l’auteur de l’étude avance que l'instrument de la politique monétaire affecte positivement la production industrielle en Côte d'Ivoire à long terme et au Sénégal à court terme.
« Ces résultats, très intéressants, permettent de mettre en exergue le bien-fondé de l'objectif principal de stabilité des prix que poursuivent les autorités monétaires de la BCEAO qui doivent poursuivre les efforts pour garantir cette stabilité indispensable au développement de l'activité économique », suggère M. OLOUFADE. Il ajoute enfin que compte tenu de la structure des économies des Etats membres de l'UEMOA, caractérisée par la prédominance du secteur primaire, les réflexions futures seraient d'étendre cette analyse aux autres secteurs, notamment agricole et des services, en vue d'évaluer l'impact de la politique monétaire sur ces secteurs.
El Hadj Diakhaté