Un médecin pointe les défis de la mobilisation et de l'utilisation des ressources

Lundi 7 Octobre 2013

Le docteur Papa Amadou Diack, directeur général de la santé, au ministère de la Santé et de l'Action sociale, estime que les autorités publiques sénégalaises ont à relever "un double défi" consistant à mobiliser suffisamment de ressources financières pour ce secteur et à les utiliser de manière rationnelle.


Un médecin pointe les défis de la mobilisation et de l'utilisation des ressources
"Nous voulons améliorer la santé de nos concitoyens. Cela fait appel à un double défi. Le premier consiste à mobiliser suffisamment de ressources financières pour la santé. Le second défi [consiste] à utiliser de manière rationnelle et optimale ces ressources-là", a dit M. Diack.  Il s'entretenait avec des journalistes, à l'ouverture d'un atelier sur les méthodes d'évaluation d'impact des programmes de santé du gouvernement sénégalais.  L'organisation de cet atelier est une initiative de la Banque mondiale et du Centre africain d'études supérieures en gestion (CESAG), basé à Dakar. 

"Cet atelier va nous permettre d'approfondir les méthodes et les approches stratégiques qu'il faut pour que les ressources mises à la disposition du système de santé puissent nous permettre d'influer sur la réduction de la morbidité et de la mortalité", a souligné Papa Amadou Diack.  Il signale que "la satisfaction des besoins de santé des populations ne se limite pas aux prestations de soins". "Il y a aussi l'offre de services, qui fait appel à l'augmentation des capacités de notre système de santé." "En plus de cela, il y a la nécessité de développer la prévention et la promotion de la santé pour, de manière cohérente, capitaliser les ressources importantes mobilisées par l'Etat et ses partenaires", a-t-il ajouté. 

Le docteur Diack souhaite qu'il y ait, pour le secteur de la santé, des "financements nouveaux" en provenance des sociétés nationales et des collectivités locales. Les sociétés nationales peuvent mobiliser des financements, dans le cadre de leur politique de "responsabilité sociale", a-t-il dit. 

"Au Sénégal, il y a beaucoup d'argent" affecté au secteur de la santé, selon Linda English de la Banque mondiale. Il faut "se battre pour [rationnaliser] ces ressources qui sont très rares", a dit Mme English à l'ouverture de l'atelier, parlant d'un "gaspillage énorme d'argent" au Sénégal. "Il faut arriver à convaincre les gens que l'argent est mal utilisé." Selon le docteur Diack, les financements destinés à la santé au Sénégal s'élèvent actuellement à 123 milliards de francs CFA l'an.  Pendant cet atelier de cinq jours, les représentants du ministère de la Santé et de l'Action sociale apprendront à "intégrer" dans leur politique de nouveaux outils de conception et d'exécution des projets de santé, à concevoir des projets et à faire des évaluations "qui produisent des preuves utiles", indique un document de presse. 

L'atelier les aidera aussi à "améliorer l'efficacité des projets" et à "élargir les connaissances en matière de santé", en leur offrant "une formation de base sur les méthodes d'évaluation d'impact, la conception et la réalisation" de projets de santé.
APS
Actu-Economie


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