Urbanisation : Une bonne planification peut être facteur de développement

Jeudi 7 Avril 2016

Takyiwaa Manuh, directrice de la Division des politiques de développement social de la CEA est convaincue qu’une urbanisation adossée à une bonne planification peut être porteuse de développement.


Il est évident que l'urbanisation rapide à travers l'Afrique présente une opportunité pour l'industrialisation accrue et le développement sur le continent, mais les gouvernements devront se doter de plans et de stratégies intégrées pour que l'urbanisation mène à la croissance. C’est la conviction de Takyiwaa Manuh, directrice de la Division des politiques de développement social de la CEA.
Takyiwaa Manuh qui intervenait à Addis-Abeba à l'occasion d'un débat sur l'urbanisation et l'industrialisation en Afrique, fait savoir que dans moins de 20 ans, plus de la moitié de notre population vivra dans des zones urbaines. Alors que le taux d'urbanisation de l'Afrique et inférieur seulement à l'Asie, de nombreux pays ne disposent pas de politiques visant à maîtriser le phénomène pour un développement positif.
«Il est temps d'agir. Une grande partie de l'urbanisation de l'Afrique doit encore avoir lieu », a poursuivi Mme Manuh. « Si le continent attend d'être urbanisé à plus de 50%, il pourrait être trop tard pour inverser les choix non durables qui auront été adoptés», note-t-elle.
En Afrique, l'urbanisation n'a pas été accompagnée par l'industrialisation. Actuellement, 40% de la population de l'Afrique est urbaine, contre 8% il y a un siècle. Pourtant, de nombreux pays n'ont pas été en mesure de s'industrialiser et continuent à dépendre des ressources extractives. Entre 1980 et 2014, le ratio de la croissance du PIB par habitant par rapport aux taux d'urbanisation de l'Afrique, a été extrêmement faible par rapport à d'autres régions du monde.
Pathé TOURE
 
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