(Crédits : Edgard Garrido)
"Je vous en prie, demandez-vous si (partir) n'est pas la meilleure décision pour vous et votre famille à court terme". Dans un document adressé à la SEC, le gendarme de la Bourse américaine, Ed Bastian, le PDG de la compagnie aérienne américaine Delta (actionnaire d'Air France-KLM), a une nouvelle fois poussé les salariés à quitter l'entreprise, elle aussi touchée de fouet par la crise du coronavirus, alors qu'elle est l'une des plus solides de la planète. Il y a quelques jours déjà, dans un précédent courrier, il leur ordonnait presque de profiter du plan de départs en cours.
"J'enjoins tout employé (...) de voir si un départ volontaire momentané n'est pas ce qu'il y a de mieux pour lui/elle et sa famille actuellement. N'oubliez pas que vous continuerez à avoir accès à vos avantages sociaux, comme la couverture santé et les voyages", expliquait-il.
Delta a lancé un plan de plan de départs volontaires portant sur 13.000 personnes, soit 14% de ses effectifs (91.000). 10.000 employés ont déjà accepté ce plan et ont quitté la compagnie. Objectif : baisser les coûts au maximum, alors que Delta brûle 50 millions de dollars par jour. Le 18 mars, le chiffre d'affaires de mars avait déjà diminué de près de 2 milliards de dollars par rapport à mars 2019. Et la projection pour avril "est pire", expliquait Ed Bastian. Ce dernier prévoit au deuxième trimestre une dégringolade de 10 milliards de dollars de son chiffre d'affaires, en baisse de 80% par rapport au deuxième trimestre 2019. Face à cet écroulement de la demande, les capacités sont réduites de 70% "jusqu'à ce que la demande se redresse".
En concertation avec les autres compagnies aériennes, Delta demande une aide publique de 58 milliards de dollars (25 milliards de dollars d'aides directes, 25 milliards de prêts garantis pour les compagnies de transport de passagers et huit milliards pour les transporteurs de fret). Les compagnies américaines demandent aussi un allègement des charges jusqu'à au moins fin 2021 qui pourraient s'élever à des dizaines de milliards de dollars.
Mais des membres du Congrès veulent au préalable que les compagnies aériennes renoncent aux programmes de rachats d'actions, qui permettent de rémunérer les actionnaires en dopant artificiellement le cours de Bourse de l'action. D'après le S&P Dow Jones Indices, Delta, American, Southwest et United ont ensemble consacré 39 milliards de dollars au cours des cinq dernières années à de tels programmes. Ed Bastian a rappelé vendredi que Delta avait déjà décidé de les suspendre et que le conseil d'administration a également voté la suspension des versements des futurs dividendes.
Outre le plan de départs volontaires, Delta avait pris ces derniers jours une série de mesures d'économies, dont des congés sans solde. Ed Bastian et les membres du conseil d'administration ont renoncé à leur rémunération pour les six prochains mois tandis que les salaires des cadres dirigeants vont diminuer de 25 à 50% jusqu'à juin. Delta a également décidé de suspendre toute livraison de nouveaux avions, va consolider ses opérations à Atlanta et fermer tous les salons DeltaSky Clubs aux aéroports.
Latribune.fr
"J'enjoins tout employé (...) de voir si un départ volontaire momentané n'est pas ce qu'il y a de mieux pour lui/elle et sa famille actuellement. N'oubliez pas que vous continuerez à avoir accès à vos avantages sociaux, comme la couverture santé et les voyages", expliquait-il.
Chute de 10 milliards de dollars du chiffre d'affaires au deuxième trimestre
Delta a lancé un plan de plan de départs volontaires portant sur 13.000 personnes, soit 14% de ses effectifs (91.000). 10.000 employés ont déjà accepté ce plan et ont quitté la compagnie. Objectif : baisser les coûts au maximum, alors que Delta brûle 50 millions de dollars par jour. Le 18 mars, le chiffre d'affaires de mars avait déjà diminué de près de 2 milliards de dollars par rapport à mars 2019. Et la projection pour avril "est pire", expliquait Ed Bastian. Ce dernier prévoit au deuxième trimestre une dégringolade de 10 milliards de dollars de son chiffre d'affaires, en baisse de 80% par rapport au deuxième trimestre 2019. Face à cet écroulement de la demande, les capacités sont réduites de 70% "jusqu'à ce que la demande se redresse".
Demande une aide publique
En concertation avec les autres compagnies aériennes, Delta demande une aide publique de 58 milliards de dollars (25 milliards de dollars d'aides directes, 25 milliards de prêts garantis pour les compagnies de transport de passagers et huit milliards pour les transporteurs de fret). Les compagnies américaines demandent aussi un allègement des charges jusqu'à au moins fin 2021 qui pourraient s'élever à des dizaines de milliards de dollars.
Mais des membres du Congrès veulent au préalable que les compagnies aériennes renoncent aux programmes de rachats d'actions, qui permettent de rémunérer les actionnaires en dopant artificiellement le cours de Bourse de l'action. D'après le S&P Dow Jones Indices, Delta, American, Southwest et United ont ensemble consacré 39 milliards de dollars au cours des cinq dernières années à de tels programmes. Ed Bastian a rappelé vendredi que Delta avait déjà décidé de les suspendre et que le conseil d'administration a également voté la suspension des versements des futurs dividendes.
Report de prises de livraisons d'avions
Outre le plan de départs volontaires, Delta avait pris ces derniers jours une série de mesures d'économies, dont des congés sans solde. Ed Bastian et les membres du conseil d'administration ont renoncé à leur rémunération pour les six prochains mois tandis que les salaires des cadres dirigeants vont diminuer de 25 à 50% jusqu'à juin. Delta a également décidé de suspendre toute livraison de nouveaux avions, va consolider ses opérations à Atlanta et fermer tous les salons DeltaSky Clubs aux aéroports.
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