Selon le rapport, en dépit du contexte économique et politique difficile, l’activité s’est montrée résiliente en 2023 avec un taux de croissance du produit intérieur brut (Pib) de 4,3% contre 4,2% en 2022 tirée par le regain de dynamisme du secteur primaire grâce notamment à une bonne production rizicole. Du côté de la demande, explique la Bad, la croissance a été tirée par l’investissement. Le renchérissement des prix des denrées alimentaires et des prix internationaux du riz a poussé l’inflation à 7,2 % en 2023, contre 6,9 % en 2022.
La gestion budgétaire a été marquée par une baisse de la mobilisation des recettes, en raison des subventions fiscales sur les produits de première nécessité et de l’augmentation des dépenses liées aux élections législatives. Globalement le déficit budgétaire s’est détérioré, passant de 6,5 % du PIB en 2022 à 7,3 % en 2023. Selon la Bad, la situation du secteur financier est jugée adéquate, à l’exception d’une banque d’importance systémique sous-capitalisée, marquée par une diminution des prêts non productifs de 19,4 % des prêts bruts en 2021 à 10,4 % en 2022.
«La croissance économique devrait se consolider à 4,7 % en 2024 et à 5,2 % en 2025, grâce à la poursuite des investissements, aux réformes de gouvernance visant à améliorer l’environnement des affaires et à la normalisation des exportations de noix de cajou.
L’inflation devrait tomber à 5,4 % en 2024 et à 3,1 % en 2025, en réponse au resserrement continu de la politique monétaire par la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest », prévoit la Bad. Le déficit budgétaire diminuerait à 3,6 % du Pib en 2024 et à 3,2 % en 2025, grâce à l’engagement du gouvernement à accélérer les mesures visant à maîtriser la masse salariale et à augmenter les recettes fiscales. Quant au e déficit du compte courant, il s’améliorerait à 5,2 % du Pib en 2024 et à 3,3 % en 2025 grâce à la reprise des exportations de noix de cajou.
Ces projections sont toutefois exposées à des risques importants portant sur l’instabilité politique, qui freinerait les efforts d’assainissement budgétaire, les incertitudes concernant la production de noix de cajou, la baisse de la demande de matières premières, les conditions météorologiques défavorables et le resserrement des conditions financières régionales, qui pourrait limiter l’émission de titres d’État. La mobilisation de subventions et de prêts concessionnels supplémentaires auprès des partenaires de développement aiderait le pays à faire face aux chocs extérieurs persistants.
La Bad souligne que l’économie reste tributaire de l’agriculture, représentant environ 45 % du Pib sur la période 2000–2020. La production industrielle a été faible et sa contribution au Pib est estimée à 14 %, tandis que les services représentent 41 %. Les avancées en matière de transformation structurelle et de productivité ont été très limitées, en raison d’une accumulation insuffisante de capital physique et humain. La part de l’agriculture dans l’emploi est passée de 61 % en 2020 à 50,9 % en 2020, tandis que celle des services est passée de 29 % à 39 %. La productivité intersectorielle est pratiquement inexistante et la productivité du travail est faible, en particulier dans le secteur agricole.
Ismaïla BA
La gestion budgétaire a été marquée par une baisse de la mobilisation des recettes, en raison des subventions fiscales sur les produits de première nécessité et de l’augmentation des dépenses liées aux élections législatives. Globalement le déficit budgétaire s’est détérioré, passant de 6,5 % du PIB en 2022 à 7,3 % en 2023. Selon la Bad, la situation du secteur financier est jugée adéquate, à l’exception d’une banque d’importance systémique sous-capitalisée, marquée par une diminution des prêts non productifs de 19,4 % des prêts bruts en 2021 à 10,4 % en 2022.
«La croissance économique devrait se consolider à 4,7 % en 2024 et à 5,2 % en 2025, grâce à la poursuite des investissements, aux réformes de gouvernance visant à améliorer l’environnement des affaires et à la normalisation des exportations de noix de cajou.
L’inflation devrait tomber à 5,4 % en 2024 et à 3,1 % en 2025, en réponse au resserrement continu de la politique monétaire par la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest », prévoit la Bad. Le déficit budgétaire diminuerait à 3,6 % du Pib en 2024 et à 3,2 % en 2025, grâce à l’engagement du gouvernement à accélérer les mesures visant à maîtriser la masse salariale et à augmenter les recettes fiscales. Quant au e déficit du compte courant, il s’améliorerait à 5,2 % du Pib en 2024 et à 3,3 % en 2025 grâce à la reprise des exportations de noix de cajou.
Ces projections sont toutefois exposées à des risques importants portant sur l’instabilité politique, qui freinerait les efforts d’assainissement budgétaire, les incertitudes concernant la production de noix de cajou, la baisse de la demande de matières premières, les conditions météorologiques défavorables et le resserrement des conditions financières régionales, qui pourrait limiter l’émission de titres d’État. La mobilisation de subventions et de prêts concessionnels supplémentaires auprès des partenaires de développement aiderait le pays à faire face aux chocs extérieurs persistants.
La Bad souligne que l’économie reste tributaire de l’agriculture, représentant environ 45 % du Pib sur la période 2000–2020. La production industrielle a été faible et sa contribution au Pib est estimée à 14 %, tandis que les services représentent 41 %. Les avancées en matière de transformation structurelle et de productivité ont été très limitées, en raison d’une accumulation insuffisante de capital physique et humain. La part de l’agriculture dans l’emploi est passée de 61 % en 2020 à 50,9 % en 2020, tandis que celle des services est passée de 29 % à 39 %. La productivité intersectorielle est pratiquement inexistante et la productivité du travail est faible, en particulier dans le secteur agricole.
Ismaïla BA