« La situation est revenue à la normale depuis hier [mercredi 27 juin 2018] à 18h30». Au bout du fil, Tidiane Tamba, le chargé des relations publiques de LAS (Limak-Aibd- Summa), la société gestionnaire de l'AIBD, se veut plutôt rassurant.
Il faut dire qu'au moment où il répondait aux questions de La Tribune Afrique, l'orage était déjà passé et la situation sous contrôle. L'après-midi du 27 juin 2018, des pluies de 25 mm, accompagnées de rafales atteignant parfois 90 Km/heure, ont bloqué les opérations au sol dans le tout nouvel aéroport du Sénégal. Six mois après sa mise en service, l'AIBD fait face à son premier blocage d'origine naturelle.
Pendant une heure, entre 17h30 et 18h30, l'aéroport a fonctionné selon un système « ni décollage, ni atterrissage» en raison de certains objets projetés sur la piste. Des dégâts légers, selon Tidiane Tamba.
« Nous avons dû faire face à une situation exceptionnelle que nous avons tout suite géré selon les codes et normes de l'avion civile. Par mesure de sécurité, avec les objets qui gênent la circulation sur la piste, nous avons fermé l'aéroport et dérouté les vols sur Banjul, Conakry ou Nouakchott afin d'assurer la sécurité sur la piste », confie le chargé des relations de LAS, joint à Dakar par La Tribune Afrique, réfutant les rumeurs sur une inondation de l'aéroport.
Quid de la gestion des passagers ? « Cette première expérience avec un facteur naturel prouve que la qualité de l'infrastructure et son mécanisme sont solides. L'aérogare est assez spacieux pour accueillir pendant 24 heures les passagers dans le cas de pareils événements. En atteste la présence de grandes compagnies aériennes internationales qui nous font confiance. Concernant le blocage d'une heure, il faut dire que nos équipes ont appris la leçon de la grève des contrôleurs aériens de décembre dernier », complète-t-il.
Désormais, c'est sur le coût économique d'une paralysie, fut-elle passagère, sur un aéroport que les autorités veulent positionner en hub qu'il faut s'interroger. Dans l'immédiat, les experts approchés par La Tribune Afrique n'ont pas pu donner un chiffre univoque sur le manque à gagner du blocage de l'AIBD et son impact sur l'économie sénégalaise.
Du côté des opérateurs, Airbus a dépêché sur place un expert pour évaluer les dégâts. A l'heure d'écrire ces lignes, le constructeur européen contacté par nos soins, n'avait pas encore fourni l'évaluation des dégâts. Dans le cas de Transair, également contactée, la compagnie s'inquiète plus pour une bâche-abris de ses appareils - installée par une société locale- que pour ses avions parqués au sol. La question de la charge des indemnisations, par LAS ou les sociétés d'assurances, sera déterminée au terme d'une enquête ouverte par la Gendarmerie.
Afrique.latribune.fr
Il faut dire qu'au moment où il répondait aux questions de La Tribune Afrique, l'orage était déjà passé et la situation sous contrôle. L'après-midi du 27 juin 2018, des pluies de 25 mm, accompagnées de rafales atteignant parfois 90 Km/heure, ont bloqué les opérations au sol dans le tout nouvel aéroport du Sénégal. Six mois après sa mise en service, l'AIBD fait face à son premier blocage d'origine naturelle.
« Ni décollage, ni atterrissage» pendant une heure
Les vents ont projeté sur la piste et les appareils stationnés sur le tarmac, des conteneurs à bagages. Résultat, des photos assez spectaculaires partagées sur les réseaux sociaux montrent la carlingue tordue d'avions de la compagnie Air Sénégal ou encore Transair contre lesquels des compartiments affectés à la manutention des bagages se sont fracassés.Pendant une heure, entre 17h30 et 18h30, l'aéroport a fonctionné selon un système « ni décollage, ni atterrissage» en raison de certains objets projetés sur la piste. Des dégâts légers, selon Tidiane Tamba.
« Nous avons dû faire face à une situation exceptionnelle que nous avons tout suite géré selon les codes et normes de l'avion civile. Par mesure de sécurité, avec les objets qui gênent la circulation sur la piste, nous avons fermé l'aéroport et dérouté les vols sur Banjul, Conakry ou Nouakchott afin d'assurer la sécurité sur la piste », confie le chargé des relations de LAS, joint à Dakar par La Tribune Afrique, réfutant les rumeurs sur une inondation de l'aéroport.
Quid de la gestion des passagers ? « Cette première expérience avec un facteur naturel prouve que la qualité de l'infrastructure et son mécanisme sont solides. L'aérogare est assez spacieux pour accueillir pendant 24 heures les passagers dans le cas de pareils événements. En atteste la présence de grandes compagnies aériennes internationales qui nous font confiance. Concernant le blocage d'une heure, il faut dire que nos équipes ont appris la leçon de la grève des contrôleurs aériens de décembre dernier », complète-t-il.
La difficile question de l'indemnisation
Pour autant, l'inquiétude est ailleurs. Construite suivant les dernières normes, comment un aéroport peut-il être bloqué après huit mois de service seulement, qui plus est, dès les premières précipitations ? « La situation est semblable quand de grands aéroports sont paralysés par la neige. Le facteur naturel est un facteur qu'on ne maîtrise pas toujours. Dans le cas de l'AIBD, gérer des intempéries en une heure est une prouesse», répond Tidiane Tamba.Désormais, c'est sur le coût économique d'une paralysie, fut-elle passagère, sur un aéroport que les autorités veulent positionner en hub qu'il faut s'interroger. Dans l'immédiat, les experts approchés par La Tribune Afrique n'ont pas pu donner un chiffre univoque sur le manque à gagner du blocage de l'AIBD et son impact sur l'économie sénégalaise.
Du côté des opérateurs, Airbus a dépêché sur place un expert pour évaluer les dégâts. A l'heure d'écrire ces lignes, le constructeur européen contacté par nos soins, n'avait pas encore fourni l'évaluation des dégâts. Dans le cas de Transair, également contactée, la compagnie s'inquiète plus pour une bâche-abris de ses appareils - installée par une société locale- que pour ses avions parqués au sol. La question de la charge des indemnisations, par LAS ou les sociétés d'assurances, sera déterminée au terme d'une enquête ouverte par la Gendarmerie.
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