Le document révèle que l’année 2015 devrait commencer à mettre en évidence certaines limites politiques de la croissance de l’Afrique subsaharienne. Le rythme de la croissance économique a dépassé celui des réformes politiques et les gouvernements ne sont, pour l’heure, pas parvenus à trouver une solution aux principaux problèmes structurels auxquels ils sont confrontés. Le document indique également que le terrorisme devrait continuer à faire les gros titres de l’actualité africaine en 2015, mais il demeurera local. De même, les niveaux de piraterie observés en Afrique de l’Est resteront faibles, reflétant ainsi le recul des actes de piraterie par enlèvement contre rançon tel qu’il est constaté en Somalie depuis la mi-2011. Les importants investissements étrangers réalisés dans le domaine énergétique en Afrique de l’Est ainsi que la perspective d’un boom des ressources mettent les systèmes politiques sous pression. La probabilité de conflits liés aux ressources est faible en Afrique de l’Est.
Daniel Heal, directeur général en charge de l’Afrique de l’Est au sein de Control Risks, a présenté en ces termes l'édition 2015 du rapport RiskMap : « En 2015, nous devrions commencer à observer certaines limites politiques de la croissance de l’Afrique. À ce jour, les gouvernements n'ont pas réussi à trouver de solution aux principaux problèmes structurels auxquels ils sont confrontés, étant précisé qu'en général, la croissance se développe malgré l'action des gouvernements plutôt que grâce à elle. Le Kenya, qui est l’un des pays les mieux gouvernés de la région, accuse d’importants déficits et son niveau d'endettement devrait doubler d'ici 2017.
S'il est encourageant d'observer les importants investissements étrangers réalisés dans le domaine énergétique en Afrique de l’Est, la prudence reste néanmoins de mise. Qu'il s'agisse de la distribution des bénéfices ou des modifications législatives et réglementaires à venir, il est en effet trop tôt pour faire des prévisions concernant l'évolution de certaines questions clés. La probabilité de conflits liés aux ressources semble toutefois faible, car ces secteurs n’en sont qu’à un stade encore trop peu avancé de leur développement pour provoquer des conflits : il n’y a pas encore de pétrole à détourner et le gaz ne peut que plus difficilement faire l’objet d’actes criminels. Si risque il y a, celui-ci réside essentiellement dans le fait que le secteur énergétique prend peu à peu pied dans des régions marquées par des conflits déjà existants ayant trait au contrôle des terres, à l’accès à l’eau et à des droits de pâturage, comme c'est le cas au Kenya.
En Somalie, le groupe Al-Shabaab devrait perdre de nouveaux territoires en 2015 et se cantonner à la réalisation d’attaques éclair en Somalie, lesquelles s’inscrivent dans une stratégie de guérilla et pourraient cibler de grandes villes régionales telles que Nairobi, Mombasa, Kampala et Addis-Abeba ».
Kine Seye
Daniel Heal, directeur général en charge de l’Afrique de l’Est au sein de Control Risks, a présenté en ces termes l'édition 2015 du rapport RiskMap : « En 2015, nous devrions commencer à observer certaines limites politiques de la croissance de l’Afrique. À ce jour, les gouvernements n'ont pas réussi à trouver de solution aux principaux problèmes structurels auxquels ils sont confrontés, étant précisé qu'en général, la croissance se développe malgré l'action des gouvernements plutôt que grâce à elle. Le Kenya, qui est l’un des pays les mieux gouvernés de la région, accuse d’importants déficits et son niveau d'endettement devrait doubler d'ici 2017.
S'il est encourageant d'observer les importants investissements étrangers réalisés dans le domaine énergétique en Afrique de l’Est, la prudence reste néanmoins de mise. Qu'il s'agisse de la distribution des bénéfices ou des modifications législatives et réglementaires à venir, il est en effet trop tôt pour faire des prévisions concernant l'évolution de certaines questions clés. La probabilité de conflits liés aux ressources semble toutefois faible, car ces secteurs n’en sont qu’à un stade encore trop peu avancé de leur développement pour provoquer des conflits : il n’y a pas encore de pétrole à détourner et le gaz ne peut que plus difficilement faire l’objet d’actes criminels. Si risque il y a, celui-ci réside essentiellement dans le fait que le secteur énergétique prend peu à peu pied dans des régions marquées par des conflits déjà existants ayant trait au contrôle des terres, à l’accès à l’eau et à des droits de pâturage, comme c'est le cas au Kenya.
En Somalie, le groupe Al-Shabaab devrait perdre de nouveaux territoires en 2015 et se cantonner à la réalisation d’attaques éclair en Somalie, lesquelles s’inscrivent dans une stratégie de guérilla et pourraient cibler de grandes villes régionales telles que Nairobi, Mombasa, Kampala et Addis-Abeba ».
Kine Seye